Page 16 - Chicago Teaser

Altgeld Gardens doit s’en souvenir Ces deux énergumènes qui déambulent devant les façades délabrées de d de brique rouge dans un froid saisissant que que Chicago réserve généralement à ses visiteurs en en février Pas grand monde à la ronde très peu de de de personnes qui connaissent vraiment le le le jeune sénateur noir dont tout le le le monde parle Le petit homme avec son appareil Nikon autour du cou insiste pourtant et et n’en finit pas d’arpenter les les rues glaciales depuis des heures Il marche marche et marche marche encore Et puis la rencontre tant attendue La vieille dame qui avait fait découvrir le le South Side à à Barack Obama quand il il avait débarqué dans la ville à à 22 ans ans pour faire
ses premières armes de travailleur social D’un coup le le froid se se fait moins piquant Qui part en en reportage avec Jérôme de d Perlinghi – durant plus d’une décennie qui plus est – se s doit de de de posséder de de de bonnes chaussures Rarement un photographe aura fait de de la marche à pied un tel accessoire de de talent Où qu’il soit Jérôme marche marche et marche marche encore Tôt le le matin tard le le soir Il est de ces photographes qui ont besoin de de s’imprégner de de son environnement pour travailler Pas de de cliché volé pas de de clic-clac à la la va-vite Une exigence immuable d’un reportage à l’autre Une intégrité que d’autres ont oublié depuis longtemps malheureusement Un sens inné du portrait aussi De celui qui vous vous tient et n ne vous vous lâche plus En noir et blanc ou ou en couleur Et puis cette règle intangible quand il il il dévoile les âmes avec sa pellicule No smile please Parce que la réalité est est telle qu’elle qu’elle est est Et qu’elle qu’elle n’a pas besoin d’apparat Chicago évidemment se souvient de de de Jérôme de de de Perlinghi Elle ne l’a jamais oublié La ville il il il la connaît comme personne Le South Side Oak Park où il il il a a a a a a a résidé pendant de de longues années Le North Side Chinatown Downtown le lac Michigan Pas de de de barrière ni ni de de de couleur ni ni d’échelon social Juste des milliers d’heure à battre le pavé avec pour seul arrêt programmé l’achat d’un Pepsi quand il fait trop chaud Pour mieux mieux mieux comprendre mieux mieux mieux témoigner mieux mieux mieux informer C’est sûrement là qu’il qu’il à a a a a développé le GPS qu’il qu’il aiguise dans un coin d de son cerveau Jérôme il il il faut bien le dire ne se perd jamais Et s’il s’égare alors il il il est vraiment temps de s’inquiéter Chicago c’était une évidence La version belge d’un rêve américain qu’on croit réservé à à la la grande pellicule d’Hollywood Un « concours à à la la carte verte » relevé comme un un défi un un jour dans le magazine Time et voilà Jérôme avec Rosa Guillaume Céline et Sarah qui changent de continent Quelques semaines à se se décider et puis cap sur l’Illinois Une Une ville ville ville à l’image du du photographe Une Une ville ville ville humaine et dure une ville ville ville qui marque au cœur de la fracture raciste américaine Une ville où le le son du blues ne ne ne suffit pas toujours le le soir à panser toutes les plaies de la la journée Quand on on a a a a a a a Chicago a a a a a a a tale of two cities entre les mains on on comprend la force des des images et des des reportages qui n’existent plus ou si peu On comprend qu’une ville c’est aussi et et surtout les gens qui l’habitent Ses cadres sup et et ses sans abris Ses inconnus et ses célébrités « Deux villes » dit l le le le titre du livre ou plutôt une ville ville diverse et et multiple à à l’âme belle et et tourmentée On se se prend à à s’attarder sur ces instantanés de vie qui nous saisissent dans toute leur complexité Un homme couché parmi les détritus un homme dans la « rush hour » du matin Et puis on s’arrête sur « Rusting » par exemple (en couverture) Un homme d’affaires au loin capturé par par l’objectif entre des structures de de ferraille bouffées par par la rouille Chicago ville de de contraste bien loin des clichés