Page 17 - Montreal Africain el Directorio
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Par Ema / Lelo
On vante aujourd’hui les propriétés sexuellement stimulantes des fraises, du chocolat du gingembre et de bien d’autres produits de relative grande consommation et dont on se régale parfois sans arrière pensée coquine.
Mais si la conception d’un menu aphrodisiaque d’aujourd’hui aura toujours pour double mission d’éveiller les ardeurs mais aussi de régaler la panse et les papilles gustatives, on ne peut pas dire que cette seconde exigence ait toujours été prioritaire dans les habi- tudes de nos ancêtres... Alors à vous qui boudez le gingembre trop fort ou les huitres trop crues, voici une petite sélection des aphrodi- siaques les plus bizarres des siècles précédents !
Une question de savoir-faire
Du temps des Carolingiens qui régnèrent sur l’Europe du VIIIème au Xème siècle, les dames avaient l’habitude de pétrir la pâte du pain avec leurs fesses avant de le faire cuire lorsqu’elles souhaitaient réveiller l’ardeur de leurs hommes... Et pour être certaines de mettre toutes les chances de leur côté, une autre tech- nique consistait à faire mourir le poisson fraichement pêché en l’asphyxiant à l’intérieur de leur vagin ! Serait-ce là l’origine de la cuisine à l’étouffée ?
A l’époque des harems d’Afrique du Nord, les femmes glissaient un petit mor- ceau de viande dans leur vagin avant de le faire cuire et de le mêler au plat qu’al- lait manger leur maître afin d’éveiller son désir ! Une jolie fève dans la galette du roi...
Un sens de la gastronomie
Dans la Grèce antique, berceau de la philosophie et de la civilisation, on re- commandait aux vieux hommes défaillants de manger des testicules d’âne pour retrouver toute la vigueur de leur prime jeunesse ! De quoi braire de plaisir...
Dans l’antiquité toujours, l’aphrodisiaque ultime, celui qui allait redonner la virilité parfaite, le graal de la vigueur masculine était l’ingestion du foie d’un homme mort alors qu’il se trouvait dans un état de grande excitation !
Le morbide n’arrêtait décidément pas nos « glorieux » ancêtres puisque sous l’Ancien Régime, les bourreaux n’hésitaient pas à faire commerce des différentes parties du corps des condamnés à mort qu’ils venaient d’exécuter, et ils arrondis- saient leurs fins de mois notamment grâce aux poils pubiens qui étaient utilisés par la médecine pour lutter contre l’impuissance... Un remède un poil écœurant.
Chez les Perses, les rois ne savaient sans doute pas quoi faire de leur argent et étaient prêts à tout pour réveiller leur vigueur puisqu’ils mangeaient alors un mélange de perles, rubis et or sous forme de poudre pour stimuler leurs sens... Un cocktail sans doute dur à digérer également pour le contribuable en appre- nant à quoi servaient ses impôts.
Une maitrise des préliminaires
Au XVIème siècle, on faisait prendre aux hommes qui connaissaient des défail- lances techniques des bains de vin... Pas sûr que cela redressait les organes mol- lassons, mais on devait au moins sortir de ces trempettes avec une certaine bonne humeur !
À l’époque de Louis XVI et tandis que la révolution s’apprêtait à gronder, afin de s’assurer que le futur marié n’allait pas défaillir durant la nuit de noce, il prenait un bain la veille du mariage. Mais pas n’importe quel bain puisqu’il s’agissait d’un bain de fumier ! De quoi, effectivement, réveiller la colère du peuple...
Un parfum étourdissant
Sous la Rome antique encore, où l’on avait décidément l’érotisme à cœur, on uti- lisait la sueur des gladiateurs qui avaient combattu pour confectionner des pilules destinées à renforcer la libido.
Quelques siècles plus tard, on poursuivait la quête transpirante pour donner de la puissance à l’ouvrage coquin puisque dans l’Angleterre du XVIème siècle, les femmes épluchaient des pommes qu’elles roulaient sous leurs aisselles avant de les donner à leur amant qui était alors censé se transformer en une bête de sexe avide de désir ! Ca commence toujours par une femme qui offre une pomme à son homme...
Au XVIIIème siècle dans le Nord de l’Europe, on recommandait aux hommes en manque de tonicité sexuelle de respirer l’haleine d’une jeune fille, vierge de préfé- rence, pour retrouver la vigueur qui les avait quittés.
Si vous-même cherchez à ragaillardir une libido qui stagne dans le terne et le raplapla, mieux vaut vous tourner vers des techniques plus contemporaines et em- prunter les chemins du jeu érotique ou des accessoires coquins pour couple que de vous tourner vers ces vieilles croyances d’un autre temps qui vous apporterons pro- bablement plus de désagréments que de vigueur amoureuse. Autant vous pourrez expérimenter à vos risques et périls gustatifs la pomme roulée sous l’aisselle ou la poudre d’or et rubis avec la bague de votre grand-mère, autant il est fort à parier que vous risqueriez quelques démêlés avec la justice à courir après le foie d’un homme mort en état d’excitation...
N144 15Décembre2016-5Janvier2017
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