Page 22 - RapportAnnuel 2018-2019
P. 22
nous avions nos premières références (Centre Jeunesse Decarie). Au mois de juillet 2018, nous apprenions que le Fonds communautaire Bell pour la Cause nous accorderait 10 000$ (réception au mois d’octobre 2018). Au mois de décembre 2018, c’était au tour de la Fondation Zhubin de relancer notre subvention de 5 000$. À compter de janvier 2019, une nouvelle employée, Keshia Pierre, s’est jointe à l’équipe à temps plein et a contribué à développer un outil à l’intention des jeunes (le filet de sécurité mis en ligne sur la section jeunesse de notre site WEB)). En février 2019, notre équipe s’est encore agrandie avec l’arrivée de Anais Jacquelin à qui l’on a confié le mandat précis d’établir des liens de partenariat avec les autres ressources jeunesse du secteur. Avec le soutien de la coordination, nos deux nouvelles recrues ont alors actualisé nos objectifs de visibilité et de partage d’expertises. Nous sommes maintenant sur notre lancée.
5) PORTRAIT DE LA CLIENTÈLE
Les jeunes qui partagent leur existence avec un proche significatif souffrant d’un problème de santé mentale ont à faire face à de gros défis. Très tôt dans leur vie, alors qu’ils sont souvent privés des ressources parentales essentielles, ils ont à endosser des responsabilités qui dépassent les limites de leur jeune âge. C’est sans compter l’incompréhension et toute la détresse émotionnelle engendrées par cette situation.
À l’aube de la vie adulte, alors que c’est l’heure des choix pour la plupart des membres de leur réseau, les jeunes, qui font face à la maladie mentale d’un proche, sont en proie à des inquiétudes constantes (« Pourquoi agit-il de la sorte? », « Qu’est-ce qui m’attend? ») et à des questions existentielles (« Que vais-je devenir? », « Pourquoi moi? »). Impuissance, inquiétude, révolte, culpabilité et déni constituent le lot quotidien de ces jeunes.
6) PRINCIPAUX DÉFIS & OBSTACLES D’UN TEL PROGRAMME
Nous avons été à même de constater qu’il s’agit d’une clientèle particulièrement difficile à rejoindre et il y a beaucoup d’obstacles à franchir avant d’entrer en contact avec eux.
1erOBSTACLE : Les jeunes sont exposés à la stigmatisation, alors qu’ils sont à forger leur identité. Ils y sont d’autant plus sensibles.
2e OBSTACLE : Bien que les jeunes soutiennent leur proche (spécialement quand il s’agit d’un parent malade), le concept de proche aidance n’est pas clair pour eux. Par ailleurs, l’aide, quand elle existe, ne répond pas nécessairement à leurs préoccupations. D’où notre volonté de partager les expertises afin de développer des outils adaptés à leur réalité.
3e OBSTACLE : La résistance et le dénie de la personne malade limitent l’aide susceptible d’être apportée au jeune.
4e OBSTACLE : Le sentiment de culpabilité donne l’impression au jeune de trahir son proche malade. Le silence et l’isolement constituent des obstacles majeurs.
5e OBSTACLE : L’éloignement des services peut rendre l’aide inaccessible.
20