Page 18 - AFJET Carnet de Voyage N°24
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 À Chambon-sur-Voueize, somptueuse abbatiale Sainte-Valérie La légende raconte que la fille du gouverneur de la cité de Limoges aurait été contrainte d’épouser un haut fonctionnaire romain. Refusant cette union, l’ordre de la décapiter fut donné par son fiancé. Le bourreau frappé par la foudre divine, meurt... Et miracle ! Valérie ramasse sa propre tête et marche jusqu’au Puy-Saint-Etienne où Saint- Martial célèbre la messe. Elle meurt dans la paix de Dieu, tandis que son fiancé se convertit au christianisme, sous le nom de Duc Étienne. On retrouve une trace régulière de Sainte-Valérie en Limousin. Dans la cathédrale de Limoges où le transept nord aurait été construit sur le lieu de la rencontre entre elle et Martial. À La Souterraine, parmi les vitraux entourant la nef, à Boussac parmi les innombrables statues qui décorent la salle du dernier étage...
Mais c’est à Chambon-sur-Voueize, en plein cœur du territoire historique de Combrailles que se dresse la somptueuse abbatiale, construite à la suite de la fondation d’un monastère au IXe siècle.
Les reliques de Sainte Valérie furent déplacées de Limoges vers Chambon, pour les protéger des incursions normandes. La tête, symboliquement dissociée, est restée dans la cité limougeaude.
http://bit.ly/village-chambon
Relique du buste de Sainte-Valérie (à Chambon) et sculpture bois visible (Château de Boussac)
L’Abbatiale et ci-dessous, la Voueize.
Au Moutier d’Ahun,
une église si étrange...
En venant de Guéret, et passant par Jarnages, l’arrivée sur Moutier d’Ahun offre une vue pittoresque sur la campagne creusoise. Au loin, comme un phare dépassant des cimes des arbres, vous apercevez le clocher de l’église du Moutier d’Ahun. Par ce côté-ci, on emprunte un pont roman caractéristique des ouvrages d’art médiévaux pour traverser la Creuse.
Au bout de la grand’rue, on rejoint une place à l’ombre de platanes. L’église se présente au visiteur par sa façade ajourée de style gothique laissant une première impression magistrale.Adeptes des théories quantiques ou adorateurs d’aventures paranormales, passez vite la cour et ses deux rangées d’arbres, symboles des colonnes d’une nef évanouie. Une pierre s’y dresse, témoignage de la torture subie par Saint Martial. En quelques instants, on imagine la superposition des temps et de l’espace depuis le XIIe siècle jusqu’à aujourd’hui. Une fois à l’intérieur de ce site clunisien, on est transporté dans un univers de matériaux : laine, granit, tuf, bois de chêne et de châtaignier.
   18 afjet - Carnet de Voyage n°24 - Printemps 2024 association française des journalistes et écrivains de tourisme
 






















































































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