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en rencontre, mais nous ne voyons pas cela comme des sacrifices mais plutôt comme des opportunités. Nous choisissons d’apprendre de nos erreurs, de nous relever et de ne garder à l’esprit que le côté positif. Par exemple, pendant les évènements de 2011, notre siège et boutique du Plateau ont été saccagés et pillés. Nous avons perdu l’entièreté de notre stock et tous nos outils de travail. Mais cette situation ne nous a pas fait baisser les bras. Nous avons pris deux trois mois pour faire notre deuil, nous n’avons pas reculé mais au contraire nous sommes sortis plus fort de cette épreuve. L’éventualité de fermer boutique et de quitter la Côte d’Ivoire ne nous est jamais passé par l’esprit. De toute façon aujourd’hui, je me considère Ivoirien et comme chez moi en Côte d’Ivoire. J’y ai passé plus de la moitié de ma vie, c’est mon pays de cœur, mon pays adoptif. Je ne m’imagine pas vivre ailleurs.
Une telle entreprise ne se gère pas seulement par instinct. Quels ont été depuis, les instruments de votre management ainsi que les valeurs prônées et partagées par votre enseigne ?
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Nous prônons surtout des valeurs humaines. Il est important de s’entourer de personnes qui pourront interagir intelligemment avec les autres. Les valeurs humaines favorisent un environnement de travail plus harmonieux, agréable mais aussi une meilleure productivité. La bonne performance dans le monde de l’entreprise n’est pas le résultat du travail d’un seul homme – c’et le travail de toute une équipe. Pour cela, il faut s’entourer d’une équipe formée, compétente, motivée, impliquée dans le développement de la société mais surtout qui possède intrinsèquement de bonnes valeurs humaines.
Aussi, nous avons l’humilité de nous remettre en question. Nous sommes leader dans notre secteur d’activité aujourd’hui mais nous ne sommes pas assis sur nos acquis, nous cherchons toujours à nous améliorer.
«Pourvivreheureux,vivonscachés», nous rappelle la fable Le Grillon et le Florian. Ces enseignements colle-t-il à votre posture ?
Je ne m’efforce pas de vivre caché mais je ne suis pas non plus homme à vivre sous les projecteurs. Ma fable à moi est plutôt « pour vivre heureux, vivons simplement bien ». Vivre simplement c’est vivre en étant soi- même et en respectant les autres,
vivre bien c’est savoir constamment se faire plaisir et faire plaisir aux autres. Je me définis comme une personne simple qui s’entoure de personnes toutes aussi « simples », je me fais plaisir et je fais plaisir aux autres parce que c’est ainsi que je me sens heureux.
Votre épouse partage avec vous, la direction générale de l’entreprise. Deux directeurs généraux à la tête d’une entreprise. Un fait plutôt rare. Serait-ce exagérer de l’identifier comme la gardienne du temple ? Sinon, qu’est ce qui justifie ce duo ?
C’est effectivement elle la gardienne du temple ; toutes nos décisions sont prises de façon collégiale. De nous deux, je suis le maitre d’ouvrage et elle le maitre d’œuvre avec un pragmatisme hors pair. Nous sommes complémentaires, c’est là toute notre force. .
Immobilier, Spa, horlogerie, parfumerie maroquinerie etc en plus de ce que nous savons, d’autres perspectives professionnelles en vue ?
En tant qu’homme d’affaires, je reste à l’écoute de toutes les opportunités qu’offre la Côte d’Ivoire en lien avec les compétences qui sont les nôtres. Dans l’immédiat, nous nous donnons les moyens d’aller au bout des choses pour consolider nos acquis dans l’ensemble des secteurs où nous sommes présents.
Argent, pouvoir, famille, carrière : qu’est-ce qui devrait être la priorité ?
Selon moi, la priorité devrait être la famille et celle-ci dans mon entendement va de pair avec la carrière. Jeune, il faut s’appuyer sur sa famille pour davantage mettre l’accent sur la carrière ; à un âge plus mur, il faut récolter les fruits de ses efforts pour mieux en profiter avec sa famille. On n’est jamais heureux seul.
Nous prônons
surtout des valeurs humaines. "
Interview Esprit
Zino - Spécial 40 ans l 79