Page 130 - Québec pour la vie
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Il y a a des lieux qui pour les les promeneurs solitaires les les promeneurs promeneurs d’aube ou les promeneurs promeneurs d’automne représentent en en en en quelque sorte des sanctuaires j’en- tends par par là des lieux de de recueillement préservés par par le le temps temps situés de ce ce fait hors du temps temps et formant ce ce qu’on pourrait appeler des anachronismes au sein du tissu urbain où les promeneurs d’aube chaussures mouillées démarche lente peuvent aller se réfugier quand le le désordre du monde menace d de de faire chavirer le le ciel L’un de mes sanctuaires quand j’habitais dans le quartier aux aux mille chats — animaux lumineux sautant sur les toits avec la grâce de de dieux de de ruelle — se trouvait au pied de de l’escalier de de la la côte Salaberry dans cette enclave de de verdure où au sommet d’une série de de paliers de bois envahis par la la végétation trône la la statue d’un Christ sans mains qu’un ange enveloppe de ses ailes déployées J’allais m’asseoir là avec le Christ impuis- sant et je pensais au silence ANDRÉE A A A MICHAUD
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