Page 28 - Le Petit Journal de Rebelle-Santé n° 204
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le petit Journal de Rebelle-Santé	nutrition
Hélène Bernet
UN yOghOURt DIgEStE
Le même et si différent...
Mon amie souffre d'une hernie iatale qui provoque le « brûlant » et l'empêche de consommer certains mets.
Le yoghourt est pour elle intolérable. Ou plutôt, il l’était... Car maintenant elle le mange à « ma » façon...
En séjour à Santorin pendant une semaine, mon seul petit déjeu- ner fut une grosse portion de
yoghourt « à la grecque », épais, onctueux, délicieux. Autant de yo- ghourt par jour qu'en une semaine à Bruxelles, mon port d'attache. En fin de semaine, j'étais en parfaite forme et, après le dernier bol, le test kinésique (tonus musculaire des doigts) était encore positif : je pou- vais continuer à en consommer sans problème. Étonnant.
Je m'enquis donc de la préparation. Surprise : elle est toute simple. Pas de ferments spéciaux, pas de crème. Du yoghourt « authentique », fait avec du bon lait fermier, filtré dans un mou- choir pendu sous un arbre.
J'ai adapté la formule aux condi- tions urbaines et filtré mon yoghourt « bio » à l'aide d'une étamine dans un pot à faisselle. Nouvel étonnement : la moitié du yoghourt part en sérum translucide. Le test kinésique permet d'évaluer la qualité des composants désormais séparés. Résultat : le sérum est minable, digne tout juste de l'évier, il provoque une grimace, tandis que la masse filtrée est d'une saveur excep- tionnelle.
Depuis lors, je ne consomme de yog- hourt que filtré, et ainsi font les per- sonnes auxquelles j'ai confié ce secret. Secret ? Pour la plupart des Occi- dentaux, oui. Mais j'ai voulu initier mon épicier, d'origine afghane. Il m’a répondu : « Bien sûr, nous filtrons tou- jours notre yoghourt. »
Connaissez-vous le yogrec ?
À mon retour, j'ai communiqué à mon amie la recette du yoghourt épais, « à la grecque ». Elle l’a adoptée avec succès. Elle peut se faire avec tout yo- ghourt du commerce, même au lait de vache « moderne » médicalisée, puisque ce qui nous dérange dans le lait (anabolisants, antibiotiques, etc.) part dans le sérum destiné à l’évier ! Désormais, mon amie consomme au quotidien – modérément – du yo- ghourt « à la grecque » sans brûlant ni conséquence défavorable sur son analyse sanguine.
Que les empiristes essaient et que les
chimistes expliquent !
Hélène Bernet
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