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En bref par Sophie Lacoste Secrets toxiques (voir aussi l’article de Lucie p. 32)
Fin octobre 2020, une étude scientifique a démontré la présence de toxiques cachés par les industriels dans 14 pesticides achetés dans le commerce !
9 associations* ont porté plainte contre les industriels le 1er décembre :
- plainte contre X pour fraude à l’étiquetage, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l'environnement afin de réclamer au plus vite le retrait pur et simple de ces produits, et la condamnation des responsables (8 en- treprises sont visées nommément dans la plainte) ;
- plainte contre l’État français pour carences fautives afin d’interroger les systèmes actuels d’évaluation des pes- ticides que nous retrouvons dans nos magasins, sur nos légumes, dans notre eau et le sang de nos enfants ! Pour apprécier correctement les risques liés à l’utilisation des pesticides, la réglementation européenne reconnaît depuis 2019 la nécessité d’une évaluation portant sur la composition complète. Ce travail n’a apparemment pas été fait pour ces 14 pesticides, et pour combien d’autres ?
Vous aussi, soutenez la campagne « Secrets toxiques » pour qu’on en finisse avec ces pratiques dangereuses qui mettent en péril notre santé : www.secretstoxiques.fr
*Générations Futures, Campagne Glyphosate, Nature & Progrès, PIG BZH, ZEA, Combat Monsanto, Intelligence Verte, Bio Cohérence et Agir pour l'Environnement.
Covid-19 : un oxymètre à la maison
Depuis le début de la crise sanitaire, j’entretiens une correspondance électronique avec une amie qui lit les informations sur le sujet en France et dans la presse étrangère. Ces échanges apaisés, constructifs, m’ai- dent beaucoup à faire le tri dans les infos, à réfléchir et à analyser la situation « pandémique » au fil des mois. Cet automne, les parents de ma correspondante, qui ont entre 70 et 80 ans et vivent au nord de Paris, ont tous deux « attrapé » le covid. Testés positifs et peu symptomatiques au début, ils sont restés chez eux sur les conseils de leur médecin, avec une boîte de Doli- prane à portée de main.
Leur fille, vigilante, avait bien noté depuis ces derniers mois que l’un des signes de la maladie et, surtout, de son aggravation, était la diminution du taux d’oxygène sanguin. Elle a donc eu le réflexe de leur fournir un oxymètre (petit appareil qu’elle a acheté à la pharma- cie*) et ils ont ainsi pu contrôler leur oxymétrie plu- sieurs fois par jour.
Heureusement ! Car c’est quand ce taux a affiché moins de 95 % que la mère, d’abord, puis le père, se sont rendus aux urgences de l’hôpital et qu’ils ont été soignés comme il se doit, la mère restant quelques jours hospitalisée... Bref, l’oxymètre a été un précieux signal d’alarme.
Si vous connaissez des personnes qui ont le covid et qui sont chez elles, c’est sans aucun doute un petit outil précieux à leur conseiller pour réagir avant que le virus n’ait fait trop de dégâts si leur cas s’aggrave. Et quand le taux passe sous 95 %, on appelle le SAMU ! N'utilisez pas l'oxymètre avec les mains froides, ça peut donner de faux résultats très inquiétants.
*Attention aux prix qui ont parfois « bondi » : l’appa- reil coûte environ 30 € (mais certains n’hésitent pas à vous le vendre 80 € ; ça vaut la peine de se renseigner avant d’acheter...).
Marielle
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