Page 3 - Rebelle-Santé n° 230 - Extrait "Microbiotes"
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Édito
Si j'étais chercheuse...
10 fois j’ai recommencé à écrire ce texte. Devais-je ou non aborder la pandémie ? Com- ment savoir quoi en penser quand même la communauté scientifique et médicale appa- raît si divisée ?
Naturellement, je penche du côté des scientifiques, universitaires et professionnels de la
santé qui, dans deux récentes tribunes – une sur Mediapart et l’autre dans Le Parisien –, appellent nos autorités à revoir leur stratégie de gestion de la crise sanitaire en cessant de prendre des mesures dictées par la peur. Car s’il y a bien une émotion qui me paraît toxique, c’est la peur. Or, à force de contradictions et d’incohérences, mais aussi de décisions autoritaires, plus personne ou presque ne croit aux discours officiels. Résultat : les complotismes en tout genre vont bon train, et l’ultracrépidaria- nisme* devient plus contagieux encore que le virus. Alors à quoi bon ajouter encore mon grain de sel à celui des millions d’experts ès Covid autodésignés. Le virus semble s’ingénier à dérouter les scientifiques et les certitudes de comptoir me fatiguent un peu. Pourtant, un élément que j’ai retrouvé dans plusieurs études me paraît important : le pouvoir de contamination varie selon les individus, autrement dit les porteurs du virus sont plus ou moins contagieux. Et si j’étais une chercheuse, je crois que je suivrais cette piste, pour essayer de comprendre ce qu’ont en commun les « super contaminateurs ».
Mais je ne suis pas chercheuse, alors je vais me contenter d’attendre impatiemment les résultats des es- sais cliniques avec la molécule repérée par les chercheurs de l’Institut Pasteur et je me réjouis qu’enfin l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) soutienne des essais cliniques avec des plantes en Afrique (voir p. 8).
Je vous laisse à la lecture de ce beau numéro d'automne, avec un dossier complet sur les microbiotes, mais aussi un bel exemple de victoire citoyenne pour laisser couler librement la Loire, et bien d'autres articles passionnants.
Bonne lecture et bel automne !
Sophie Lacoste
* Ce terme désigne un comportement assez courant, surtout depuis la généralisation des réseaux so- ciaux, et devenu carrément pandémique ces derniers mois – sans doute un effet indirect du coronavi- rus –, qui consiste à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n’a pas de compétence crédible ou démontrée.
Au sommaire du prochain numéro
qui paraîtra le 26 novembre prochain :
Visite dans une recyclerie, développer une immunité au top...
et toutes vos rubriques habituelles.
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