Page 6 - Magazine Rebelle-Santé "Juillet-Août 2017"
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Soja : pas de problème en cas de cancer du sein
Après une longue controverse, une nouvelle étude vient de montrer que le soja n’est pas contre-indiqué en cas de cancer du sein, et qu’il préviendrait même la récidive. Une toute récente étude, publiée en ligne en mars 2017 par l’American Cancer Society, a permis de le constater auprès de 6235 femmes vivant en Amérique du Nord, atteintes d’un can- cer du sein, suivies pendant un peu plus de 9 ans. Résultat : les femmes qui consommaient le plus de soja avaient un risque de mourir précocement inférieur de 21 % à celles qui mangeaient peu ou pas de soja. Richard Béliveau, biochimiste et spé- cialiste de la prévention et du traitement du can- cer, conseille les fèves de soja natures, le tofu ou le miso, mais d’éviter le lait de soja, qui est un pro- duit industriel pauvre en molécules bénéfiques. Il recommande d’opter pour une consommation de soja dans l’alimentation plutôt qu’en suppléments (gélules ou comprimés, trop riches en isoflavones, les molécules qui ressemblent aux œstrogènes et auxquelles on attribue ses bénéfices).
Bouffées de chaleur : mangez du fenouil !
Nous devons les effets du fenouil sur les bouffées de chaleur après la ménopause à son huile essentielle. Cette propriété serait liée à sa richesse en phyto- œstrogènes, des molécules qui viendraient com- penser les variations des sécrétions hormonales typiques de la ménopause responsables de bouf- fées de chaleur, mais aussi irritabilité, insomnie, anxiété, sécheresse vaginale...
Une petite étude réalisée sur un échantillon de 79 femmes qui ont pris 2 fois par jour des gélules d’extrait de fenouil montre que ce légume est un remède efficace et sûr pour réduire les symptômes liés à la ménopause. Bref, pour limiter les bouffées de chaleur, n’hésitez pas à manger du fenouil, à faire des tisanes avec les semences...
Maladie de Lyme et tiques : participez à la recherche !
Dans le cadre du projet Citicks, plusieurs équipes de scientifiques menées par l’Inra font appel aux volontaires qui souhaitent participer à l’effort de recherche dans la lutte contre les tiques et les ma- ladies qu’elles transmettent. Jean-François Cosson, spécialiste de l’écologie des maladies infectieuses à l’Inra de Jouy-en-Josas et coordinateur du projet, explique que les participants au projet vont jouer un rôle décisif dans l’avancée des connaissances scientifiques en signalant leurs piqûres et en échan- tillonnant les tiques. Car c’est en connaissant mieux ces petites bêtes et leurs habitudes qu’on pourra le mieux s’en protéger. Les chercheurs vont déve- lopper une application smartphone qui permettra de prendre part à la collecte d’informations. Il suf- fira que les personnes indiquent où et quand elles ou leur animal domestique ont été piqués par une tique. Les informations seront intégrées à une base de données et la cartographie des piqûres pourra être consultée. Les Suisses ont lancé le même type de collecte et, en 18 mois, ils ont obtenu près de 7000 déclarations de piqûres de tiques et l’applica- tion a été téléchargée plus de 10 000 fois. Ce sera l’occasion également de collecter un maximum de tiques elles-mêmes avec des consignes précises pour faire parvenir les petites bêtes aux équipes scientifiques. Les volontaires pourront faire des stages de recherche. Pour participer au projet, deux adresses mail : jean-francois.cosson@inra.fr ou pascale.frey-klett@inra.fr.
Stérilet : misez sur le cuivre
Ces dernières semaines, des voix de femmes se sont élevées pour faire part des effets secondaires d’un stérilet hormonal : crises d’angoisse, nausées, tremblements, perte de cheveux, prise de kilos... Un groupe Facebook important s’est formé (Stéri- let Vigilance Hormones) et les langues se délient, la polémique enfle au sujet de ce dispositif intra- utérin (le joli nom du stérilet) hormonal posé à près de 300 000 femmes chaque année. En attendant une réévaluation par les agences française et eu- ropéenne du médicament, pourquoi ne pas opter plutôt pour un stérilet en cuivre, simplement ?
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Rebelle-Santé N° 197
ÉTUDES, CHIFFRES ET FAITS