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le petit Journal de Rebelle-Santé beauté
• Du naturel... avec du chimique controversé
Cette norme, qui prévoit des règles de calcul mais n'interdit rien, ouvre aussi la porte à l'apparition sur le marché de produits estampillés naturels, par exemple à 95 %, mais dont les 5 % restants sont constitués d'ingrédients chi- miques que nombre de consommateurs veulent éviter, justement en choisissant des produits bio. Parmi eux : des conservateurs controversés (parabènes, phénoxyé- thanol...), des parfums synthétiques, des solvants pétro- chimiques, des ingrédients chimiques polluants...
Pour les porteparoles de Cosmébio, « ce genre de produits, porté par l'industrie conventionnelle, va inonder les rayons de la grande distribution, et c'est un risque de confusion important pour le consommateur, qui trouvera côte à côte dans les mêmes rayons des produits vraiment naturels, et des produits qui ne le sont pas, mais qui se présenteront de la même façon ».
• Du naturel calculé... avec ou sans eau
Actuellement, les pourcentages d'ingrédients naturels et biologiques qui sont affichés sur les produits label- lisés sont calculés en incluant l'eau de formulation, qui représente une grande partie des produits cosmétiques (de 50 à 60 % en moyenne pour une crème, jusqu'à 90 % pour un shampooing ou un gel-douche).
La norme ISO prévoit la possibilité d'effectuer les calculs avec l'eau ou sans l'eau. Conséquence pratique ? Si on inclut l'eau (naturelle), le pourcentage d'ingrédients na- turels augmente fortement. Si on l'exclut du calcul, c'est cette fois le pourcentage d'ingrédients bio qui est boosté !
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