Page 10 - Rebelle-Santé n° 194 - Extrait "Qu'est-ce qu'on attend ? de MM Robin”
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HOMÉOPATHIE
Galerie de portraits
Je suis Lachesis « Regardez-moi ! Écoutez-moi ! »
Madame Lachesis parle vite, fort, en faisant de grands gestes. Mais que se passe-t-il der- rière cette extrême volubilité ? Un mal-être et un rapport au monde plutôt complexes.
Ma philosophie de vie
uLe centre du monde, c’est moi. Depuis que je suis née, j’exige qu’on le sache et qu’on s’occupe de moi comme il se doit. Je suis plutôt une femme, et d’ailleurs tout ce qui touche au cycle mens- truel, à la ménopause, à la sphère gynécologique en général, pose un problème. Je suis très théâtrale, j’exagère tout (le bon comme le mauvais)... mais c’est seulement parce que je voudrais désespéré- ment que l’on m’aime. Et, même, que l’on me préfère ! Seulement alors, je suis adorable, chaleu- reuse, généreuse, inspirée.
uTrès sensible, artiste, j’aime écrire, peindre, créer en tout cas, c’est ainsi que je m’exprime le mieux. Je suis une incorrigible ba- varde, du coup l’autre ne peut pas en placer une et le dialogue est dif- ficile pour ne pas dire impossible.
uJe suis en permanence le siège d’une tension que je dois tempé- rer (sport, cris, tabac) au risque de, sinon, « péter les plombs ».
À table
u Je suis une grande fan de ce qui « remplit », « comble », notamment les féculents. À moi les énormes assiettes de pâtes, riz, pommes de terre ! Les bagels avec un gros pain bien bourratif ! J’aime aussi les ali- ments lactofermentés, c’est-à-dire tout ce qui est aigre – yaourt, cor- nichon... Je fais glisser le tout avec une bonne bière (ou autre alcool), du soda frais, de l’eau fraîche, du
café. D’ailleurs l’alcool... autant l’avouer, j’ai un faible. Il peut m’arriver d’en boire un petit verre en cachette. Ou deux. Mais bon, la vie n’est pas si facile alors pour- quoi se refuser ce plaisir ? Par ail- leurs, comme je suis « à fond » tout le temps, physiquement et intellec- tuellement, j’ai besoin de carbu- rant ET de tempérer mes émotions – café, chocolat... et autres subs- tances caféinées ou au contraire apaisantes, plus ou moins licites, font partie de mon quotidien.
uEn revanche, je n’aime pas trop les céréales (type muesli et autres bricoles à mâchonner), ni le thé, les tisanes et tout ce qui se boit chaud, autre que le café.
Mon apparence
uJ’ai besoin de place et d’air. Donc déjà, je ne porte rien qui serre, enserre, étouffe : il faut que ça respire. Surtout ni foulard, ni nœud papillon, ni cravate (il y a quelques hommes Lachesis !), ni pull à col roulé. Je suis claustro- phobe, et cela jusque dans mes vêtements.
uMême les bijoux légers autour du cou peuvent poser problème. D’une manière générale, je suis hypersensible aux matières, dont pas mal me grattent, me gênent, m’insupportent.
Mes proches
uJe suis différente. Pas comme les autres. Enfin, c’est ce que je crois, intimement. Mais du coup, les autres me considèrent comme « bizarre » et ne m’aiment pas trop. Ce qui me rend solitaire, un peu paranoïaque – c’est sûr, ils disent tous du mal de moi derrière mon dos... alors, moi aussi, je lance des rumeurs, et je critique, tant pis !
uDepuis toute petite, j’exige qu’on ne s’occupe que de moi, et tout le temps. J’ai un tel besoin d’attention que j’en suis agressive. C’est vrai que je suis un peu enva- hissante, mais c’est que j’ai une telle peur d’être abandonnée par maman, cette terreur est ancrée au plus profond de moi, quel que soit mon âge. Du coup, je suis dans « la fusion » avec tout le monde : mes amis, mon mari, mes enfants, mes animaux domestiques... For- cément, avec des désillusions, ce qui me rend parfois cyclothy- mique, voire agressive, d’une hu- meur en dents de scie, déprimée sans raison particulière. Ce qui me ronge vraiment, c’est ma jalousie maladive. Je peux hurler, frapper, faire les pires choses par jalou- sie. C’est normal quand on tient à quelqu’un, non ?
uJe recherche l’approbation et l’amour... mais fuis les contacts physiques, câlins et autres démons- trations d’affection. J’ai besoin de dominer l’autre, sinon je deviens acerbe, voire haineuse. C’est com- pliqué tout ça !
Ma santé
uJe suis du genre congestion- née : du visage (très vite rouge) aux jambes (pas moyen d’enfiler des bas de contention) en passant par les sinus, les bleus au moindre coup, la gorge nouée sous l’effet du stress et congestionnée en cas d’angine (impossible d’avaler quoi que ce soit).... Comme si le sang bouillonnait en permanence. D’ail- leurs, je cicatrise mal, je saigne fa- cilement du nez, des hémorroïdes (avec sensation de gonflements).
u Les règles, c’est toute une his- toire : migraines battantes (toujours à gauche), bassin congestionné, seins comme des obus, nervo-
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