Page 19 - Rebelle-Santé n° 211
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ALTERNATIVE
Tout le monde aime câliner les êtres aimés et se faire câliner. Mais saviez-vous que serrer un proche dans ses bras quelques minutes chaque jour contribue à une meilleure santé physique et émotionnelle ? Se soigner par les câlins, n’est-ce pas la plus agréable des thérapies !
Dans nos vies trépidantes, nous accordons souvent trop peu de place à la tendresse. En dehors des relations sexuelles, les contacts
physiques sont rares. À force de courir, nous oublions l’importance de serrer longuement les êtres chers dans nos bras. Dans certains pays, comme le Mexique, par exemple, quand on rencontre ses amis, il est tout à fait normal de s’étreindre. Chez nous, avouons-le, ce n’est pas vraiment dans les mœurs. Et nous avons tort ! En effet, de nombreuses études ont démontré que ces étreintes, tant amoureuses qu’amicales, ont de très nombreux effets bénéfiques sur notre santé et notre moral.
UNE CASCADE DE RÉACTIONS BÉNÉFIQUES
Nous connaissons les effets bénéfiques du toucher, notamment sous la forme de massages. Les bienfaits du contact peau à peau pour la santé et le dévelop- pement des bébés, notamment des prématurés, n’est plus non plus à démontrer. En Inde ou en Afrique, il est d’ailleurs tout à fait naturel de porter en perma- nence son bébé contre la peau. Et, en Inde encore, les bébés sont massés quotidiennement pour une meil- leure santé. Alors comment se fait-il que, chez nous, les étreintes soient si souvent oubliées ?
Les jeunes enfants sont naturellement très friands de câlins. Ces démonstrations de tendresse spontanées disparaissent malheureusement souvent à l’adoles- cence, par pudeur, par convention ou par peur du jugement des autres.
Le simple fait de serrer quelqu’un dans ses bras en- traîne pourtant, dans notre organisme, une cascade de réactions physiologiques bénéfiques. Le rythme car- diaque et la tension artérielle diminuent. L’hypothala- mus se met à produire plus d’ocytocine, aussi appelée « hormone de l’amour » ou « hormone du bonheur », et en parallèle, la production de cortisol, l’hormone du stress, impliqué dans de nombreuses maladies de civilisation, diminue. Cela nous procure immédiate- ment un sentiment de bien-être et de sérénité. Notre confiance va s’en trouver améliorée, de même que nos relations avec les autres. Et, fait surprenant, nos frin- gales vont aussi diminuer. Adieu les envies de sucre et les grignotages intempestifs !
Ces pauses tendresse régularisent notre système hor- monal. Elles entraînent également la libération d’en- dorphines qui luttent contre la douleur et augmentent la production de sérotonine, un neurotransmetteur qui améliore l’humeur.
Par ailleurs, s’adonner à de tendres étreintes quoti- diennes va renforcer notre système immunitaire en augmentant la production de lymphocytes T. Nous serons ainsi plus résistants aux infections virales et bactériennes mais aussi mieux armés pour se prému- nir contre le cancer.
Sur le plan mental, les caresses régulières améliorent la créativité et rendent le cerveau plus performant.
Au sein du couple, ces moments de douceur renfor- cent en outre le lien entre les conjoints, augmentent l’attachement et la complicité. Voilà sans aucun doute un des secrets des couples qui durent !
Pour bénéficier de tous ces effets, à la fois préventifs et curatifs, il suffit d’une tendre étreinte de 30 secondes 3 fois par jour. N’est-ce pas mieux que n’importe quel médicament ?
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