Page 8 - Rebelle-Santé n° 210

En bref
Suite...
Glyphosate : même les abeilles en meurent
par Sophie Lacoste
Le glyphosate, cette molécule herbicide que le Président de la République a promis d’interdire en France dans les 3 ans à venir (interdiction que certains députés s’évertuent à ne pas faire entrer dans la loi... Voir l’article de Pınar Selek p. 26), est grandement suspectée d’être cancérogène chez les humains. Eh bien, pour les abeilles aussi elle serait très dangereuse... En effet, une étude publiée fin septembre dans les comptes rendus de l’Aca- démie des sciences américaine (PNAS) tire le signal d’alarme car le glyphosate s’attaquerait à la flore intestinale des abeilles et, ainsi, les rendrait plus fragiles et, généralement, plus sensibles aux infections. Les chercheurs américains ont constaté que les abeilles contaminées par l’herbicide, quand elles étaient confrontées à une agression bactérienne, mouraient bien plus que leurs congénères non polluées. Pour les scientifiques, la per- turbation de la flore intestinale rendrait les abeilles plus vulnérables aux facteurs de perturbation de l'environ- nement. Alors que les néonicotinoïdes, pesticides tueurs d’abeilles, viennent enfin d’être interdits, voici une nouvelle bataille à mener pour sauver ces indispensables pollinisatrices...
Chez le médecin, 11 secondes pour expliquer où on a mal...
Dans une récente étude de l'Université de Floride et de la Mayo Clinic, les chercheurs ont filmé des consultations médicales et, à l’analyse, il apparaît que, lorsqu’un patient explique les raisons de sa venue, il est in- terrompu par le médecin au bout de 11 se- condes en moyenne. Seul un médecin sur trois laisse à sa patiente ou son patient le temps d’expliquer sa situation.
Androcur® : gare au méningiome
Androcur® est un médicament hormonal surtout prescrit en cas d’acné ou d’hyperpilosité. Une récente étude menée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) et l’Assurance Maladie est alarmante. Ce médicament multiplie- rait en effet les risques de méningiomes (20 fois plus de risques après 5 ans de traitement), des tumeurs bénignes du cerveau. Bénignes, certes, mais aux conséquences parfois graves.
Les témoignages de patientes affluent. Un numéro vert a ré- cemment été mis en place par l’ANSM pour répondre aux inter- rogations : 0 805 04 01 10.
8 Rebelle-Santé N° 210