Page 23 - Hors-Série n° 19 de Rebelle-Santé
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Un antibiotique naturel
Les études sur le miel se multiplient et mettent en lumière ses qualités antibiotiques, son efficacité pour activer la cicatrisation, et confirment chaque jour que ses vertus connues empiriquement ont des explications bien scien- tifiques.
La plus connue des indications du miel est sans aucun doute son activité en dermatologie : pour activer la cica- trisation des plaies et brûlures, mais aussi en cas d’her- pès (avec des résultats supérieurs à ceux obtenus avec le médicament antiviral habituellement prescrit), pour soi- gner les hémorroïdes et les fissures anales, l’eczéma et le psoriasis, les mycoses ou encore les escarres, si difficiles à guérir.
Par voie interne
Le miel est indiqué pour soigner les troubles des systèmes respiratoire et digestif. Son utilisation en cas de maux de gorge et de toux est bien connue, mais il est aussi inté- ressant en cas de rhume des foins. L’ingestion de 10 à 20 grammes de miel par jour pendant l’hiver se révèle souvent très efficace pour passer au travers des éternue- ments quand vient le printemps – sans doute parce que le miel contient des prébiotiques et du pollen (dont les allergènes sont majoritairement détruits par la salive de l’abeille au moment de la récolte). Constipation, gastro- entérite, mycoses digestives et acidité gastrique entrent également dans les indications du miel. Les études montrent, par exemple, que le miel inhibe la fameuse bactérie Helicobacter pylori mise en cause dans l’ulcère à l’estomac.
Pour le système respiratoire...
Avez-vous déjà essayé de donner une cuillerée de miel à votre enfant à la place d’une cuillerée de sirop antitoux ? Des chercheurs américains ont demandé à des parents de le faire. Leurs enfants bronchiteux (qui avaient entre 2 et 18 ans) ont eu, soit une dose de sirop « saveur miel »
contenant du dextrométhorphane (habituellement pres- crit dans ce cas), soit du miel de sarrasin, soit rien du tout... Selon l’enquête menée auprès des parents, le miel obtient les meilleurs résultats sur les bronches, en dimi- nuant à la fois la gravité et la fréquence de la toux.
Quant aux sinusites chroniques, elles sont dues à deux bactéries particulièrement résistantes aux antibiotiques : Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus aureus. En ef- fet, ces colonies de bactéries sont protégées par une sorte de pellicule biologique, composée de micro-organismes, infranchissable par les antibiotiques.
Or, lors d’études in vitro réalisées par des chercheurs de l’hôpital d’Ottawa, certains miels parviennent à pas- ser à travers la pellicule protectrice des bactéries et à les détruire. Tous les miels contiennent une enzyme qui fa- brique du peroxyde d’hydrogène, une substance antisep- tique, à des doses variables, mais certains d’entre eux ren- ferment également une autre substance antibactérienne particulière : la défensine. Cette petite protéine explique- rait la puissance antibiotique du miel.
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