Page 17 - Le Petit Journal de Rebelle-Santé n° 218
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ÉCOLOGIE
calcul : 300 € par an pour chauffer 135 m2 entre 19 et 20 °C. Les murs de la maison sont des panneaux de bois qui abritent dans leur épaisseur une couche isolante de fibre de bois (voir photo légendée ci-contre) et l’implantation de la maison a été réfléchie pour capter le maximum d’énergie en hiver et ne pas trop se réchauffer en été ; la circulation de l’air dans les volumes intérieurs a aussi un effet de régulation ther- mique. Rien n’est laissé au hasard : c’est une maison bioclimatique et, au-delà de la certification HQE (haute qualité environnementale), chez « Maison de cèdre », les tests d’étanchéité pour mettre l’habitat hors d’air sont plus exigeants que la norme réglementaire de la RT2012 – qui prévoit une déperdition infé- rieure ou égale à 0,60 m3/h/m2. Le test pour la Maison de cèdre se situe en moyenne à 0,20-0,35.
La sensation de confort est partout présente, la douceur de la lumière et de l’ambiance sont agréables et, très vite, nous parlons avec Justine des relations qui s’établissent entre habitat en bois et santé ; les pers- pectives qui s’ouvrent sont vastes et passionnantes. Au-delà de l’habitat écoresponsable, vivre dans un envi- ronnement en bois brut est un fac- teur de qualité de vie et de santé.
Les points forts du bois
Le bois est un matériau bioclima- tique. Il assure à la fois la stabilité de la température intérieure, donc l’isolation, tout en permettant des échanges (la respiration de la maison nécessaire à la qualité de l’air). Le bois a une durée de vie plus importante que ce que les gens imaginent (plus de 100 ans et même au-delà). Même s’il n’est pas local, le bois rétifié – c'est un bois traité à très haute tem- pérature (260 °C), ce qui augmente sa résistance – est intéressant pour les extérieurs : suite à un traitement thermique excluant tout produit chi- mique, ce bois devient très résistant, imputrescible et non attractif pour les parasites courants. Notez que les matériaux associés au bois dans la construction (fibre de bois, ouate de cellulose, peintures naturelles bio, tuiles, pierres locales...) contribuent aussi à la performance « bioclima- tique avancée ».
L'empreinte écologique des maisons en bois
Les calculs sont complexes, ils intègrent de nombreux paramètres : prélèvement ou fabrication des matériaux, leur transport, travail et déplacements des personnes impli- quées dans la construction, gestion des déchets de chantier (avant, pendant et après), matériels et équipements nécessaires au chan- tier... Le bilan carbone est un indi- cateur intéressant, voici quelques ordres de grandeur : le choix du bois réduit l’impact écologique, car il permet de stocker plus de 40 % des émissions de CO2 liées à la cons- truction, il évite l’emploi de maté- riaux plus émetteurs de CO2 (blocs de maçonnerie). Le choix du bois, s’il va jusqu’au chauffage (poêle à granulés), contribue à réduire les émissions de CO2 comparativement à l’électricité. Et que dire de l’ajout éventuel de panneaux solaires !
Dans tous les cas, l’empreinte écologique s’inscrit dans une réfle- xion globale qui inclut aussi le con- fort et le bien-être des habitants. Dans le raisonnement de l’empreinte
Paroi intérieure en MFP, matériau constitué de bois
à faible teneur en résine qui émet peu de COV (composés organiques volatils)
Fibre de bois isolante Pare-vapeur
Lame d'air isolante
À la base et en haut du panneau, un grillage anti- rongeur est prévu pour éviter toute intrusion dans cet espace
Bardage extérieur
écologique d’une maison, de nom- breux facteurs interviennent : la localisation de l’habitat et l’offre de mobilité écocitoyenne, la végétalisa- tion...
La forêt française s’étend, elle est de mieux en mieux gérée. Le dévelop- pement des constructions en bois là où cela est possible (car il faut tenir compte des termites...) demande à être anticipé pour fournir des essences locales adaptées et réduire encore l’empreinte écologique.
La RT 2012 en deux mots
Il s’agit de la réglementation thermique qui s’applique à toute construction neuve. Elle définit des exigences dans la construc- tion et les équipements permet- tant de réduire la consommation d’énergie primaire (chauffage, eau chaude sanitaire, éclairage, ventilation, climatisation, équi- pements auxiliaires comme les pompes) à 50 kWh/m2/an.
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