Page 35 - Rebelle-Santé n° 202
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rencontre
Il aura fallu, au préalable, faire installer un compteur à leurs frais et des prises pour être autonomes en élec- tricité. Pour l’eau, le bus en transporte 800 litres, donc pas de problème.
Et « nous devons chaque jour réveiller les idées, sur- prendre avec le service, les produits, et surtout, éviter la routine », constate le chef.
Une entreprise locavore
Ouvert de mi-mars à mi-décembre, le planning du Bus 26 est établi un an à l’avance. Ainsi, les clients savent où le trouver. Et, durant les 3 mois de ferme- ture, le restaurant ambulant repart se faire une beau- té en atelier. Changement de mobilier, de vaisselle : l’innovation fait partie du succès. Le couple profite de cette pause hivernale pour aller rencontrer les acteurs locaux, producteurs et artisans qui leur fourniront de quoi mijoter leurs bons petits plats lors de leur pro- chaine escale.
Les critères pour sélectionner un lieu sont les suivants : une vue panoramique ou sur le village (les fenêtres de l’étage s’ouvrent) et une place accueillante et suffi- samment spacieuse pour poser le restaurant ambulant. Les contraintes sont dues aux dimensions du bus – 12 m de long, 4,5 m de haut – ce qui, pas loin du convoi exceptionnel, oblige à tenir compte des ponts, des arbres ou autres obstacles rencontrés sur les pe- tites routes auvergnates. Autant dire que les itinéraires sont minutieusement calculés à chaque déplacement !
Des clients conquis
Le succès est au rendez-vous, pas de doute. L’idée plaît et les gens viennent de loin pour savourer la bonne cuisine dans la salle panoramique du bus itinérant. « Nous avons eu des clients arrivés de Paris en train et taxi et repartis par le même chemin une fois leur dé- jeuner terminé ! » se souvient Charles Moncouyoux. C’est exceptionnel, bien sûr, mais les amateurs de gastronomie originale se déplacent depuis les grandes villes voisines, Lyon ou Le Puy-en-Velay. Le mobilier modulable – de la petite table de 2 convives jusqu’à la grande pouvant en accueillir 26 – permet de s’adapter à la demande.
La cuisine proposée est 100 % faite maison, avec des produits frais, achetés aux producteurs du coin puis mijotés – une cuisine bustronomique, comme aime le dire son heureux propriétaire.
Et c’est une cuisine qui remporte du succès. Si vous voulez la déguster, il va falloir être patient, très pa- tient : les réservations sont prises 6 mois à l’avance. Pari réussi !
Natalie Georges
* Camion de restauration mobile
Rebelle-Santé N° 202	35
PlAts ProPosés... histoire de vous mettre l’eau à la bouche !
*L’automne dans vos assiettes : ris de veau croustillant, purée de potimarron, pluie d’éclats de châtaignes, panais dorés et nuage d’écume de champignons des sous-bois...
*Dans son nid de quinoa aux fruits secs et compotée d’oignons se repose l’œuf de Léa cuit à 64 °c, nappé d’une béchamel infusée au foin de nos champs montagnards...
*Et le dessert de Charles : trio de choc entre le chocolat de Cluizel, le marron, les suprêmes et sorbet de clémentine corse...
Miam ! ce serait bien si le bus à étage de charles et Mélina sillonnait toute la France ! ou si d’autres restaurateurs s’inspiraient de cette belle idée novatrice et totalement atypique.
Prix des menus en 2017 : 27 € le midi en semaine 32 à 55 € (3 menus différents)
Site Internet : www.lebus26.fr
© Victoria Pulido
© Victoria Pulido


































































































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