Page 6 - Rebelle-Santé n° 234
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En bref par Sophie Lacoste Covid et surfaces : des contaminations très rares
Dans un hôpital du New Jersey, une centaine de tests de surface ont été réalisés dans les salles d'attente, les zones de soins, les salles de bains, au niveau des sols, sur les parois et boutons d'ascenseurs, les portes et les salles d'examen, le matériel informatique, les dispositifs médicaux, les armoires à pharmacie, les chariots à linge, etc., y compris dans les salles de soins consacrées aux patients contaminés par le Sars-Cov-2. Résultats : 0,5 % de tests positifs seulement. Souvenez-vous il y a un an, on laissait les courses en quarantaine, les chaus- sures à l’extérieur, on désinfectait au maximum... On sait aujourd’hui que ce sont avant tout les gouttelettes de salive qui diffusent le virus. Pour Emmanuel Godman, professeur de microbiologie à l'Université de Rutgers dans le New Jersey, le risque de contamination par objets infectés est « non significatif, même pas mesurable » (Source : The Lancet).
Le virus du vélo
Sans doute l’envie de fréquenter le moins possible les transports en commun par temps de pandémie y est-elle pour quelque chose... L’an passé, le nombre de cyclistes a augmenté de 50 % en France. Cela s’explique aussi par les différentes actions de promotion du vélo, à la fois politiques et associatives, la création de pistes cyclables également, qui facilitent l’usage de la bicyclette en ville.
Bénéfices secondaires de la crise
La pandémie fait des ravages et les restrictions, les peurs, mais aussi l’impossibilité de se projeter dans un avenir « flou » nous déstabilisent. Alors, pour ne pas sombrer, tournons-nous vers les bénéfices secondaires de cette crise sanitaire... Dans le monde entier, par exemple, des espèces d’animaux en voie d’extinction vont désormais pouvoir vivre un peu tranquilles. Le fameux pangolin qui, aujourd’hui, n’apparaît plus comme le grand « responsable » de la diffusion du coronavirus, compte parmi ces espèces. En effet, la Chine a décidé d’in- terdire la vente d'animaux sauvages pour la consommation alimentaire. En Afrique, c’est le rhinocéros noir dont la popu- lation commence à augmenter à nouveau alors que l’espèce s’éteignait doucement. Chez nous aussi, quelques animaux tirent bénéfice de la crise : le bouquetin est réapparu dans les Pyrénées alors qu’on ne l’y avait plus vu depuis un siècle !
Des « marqueurs » de l’autisme
Actuellement, on estime qu’un enfant sur 59 est touché par des troubles du spectre autistique plus ou moins importants et, à l’heure actuelle, c’est à l'âge de 4 ans en moyenne que l’autisme est diagnostiqué. Or, plus tôt les troubles sont décelés, plus vite peuvent être mises en place des thérapies d’autant plus efficaces qu’elles sont utilisées précocement. Une récente étude menée au Texas sur des garçons âgés de 18 mois à 8 ans montre que 9 protéines sont significativement différentes selon que les enfants sont atteints ou non de troubles du spectre autistique. Les chercheurs ont réussi à les identifier et à établir une relation entre leur représentation et la gra- vité des symptômes, ceci en analysant plus de 1100 protéines grâce à une technique d’intelligence artificielle : « Plus l'enfant est affecté, plus le biomarqueur sanguin est supérieur ou inférieur à la normale ». Les scientifiques travaillent maintenant à la mise au point d’un test sanguin de détection des troubles, plus simple et moins oné- reux que les modes d’évaluation utilisés jusqu’à présent.
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