Page 87 - Rebelle-Santé n° 234
P. 87

     TÉMOIGNAGES-COURRIERS
mémoire. Après avoir passé un an à "flipper" à cause des signes que m'envoyait mon corps et de tout ce que j'avais pu lire (maladie incurable, risque de cancer, etc.), je me suis laissée porter par la vie avec la conscience que tout était en moi... et j'ai accepté de revivre une histoire d'amour (finalement foireuse... mais forte en émotions). Cela n'a pas guéri mon lichen, mais ça m'a remis dans une énergie de vie ! J'ai continué à vivre, sur- tout à savourer cette énergie revenue (même après une nouvelle rupture)... et au fil des mois, les symptômes du lichen ont disparu petit à petit (le timing est flou dans ma tête..., je dirais en 2018 environ). C'était incroyable de voir les lèvres vaginales redevenir colorées norma- lement et le blanc s'effacer. Depuis, je n'ai plus aucun signe apparent. Gardez espoir et essayez de comprendre le message intérieur que vous envoie votre corps. Les causes sont multifactorielles. Auparavant, je pensais à l'antibiotique que j'avais pris en Afrique. Maintenant, je pense aussi au vaccin que j'ai eu avant de partir... mais je crois surtout que la cause numéro 1 était cette extinction profonde de mon envie de vivre. Cela ne se voyait pas à l'extérieur... car j'allais bien malgré tout ! Mais le fait de ne plus avoir envie d'aimer, alors que j'ai passé ma vie à ça..., était très révélateur d'un mal-être profond. Je précise aussi que je n'ai jamais accepté l'idée de me défi- nir comme "malade". J'ai aussi refusé le diagnostic habi- tuel d'incurable (même si une partie de moi avait peur à chaque fois que je lisais ça). Gardez espoir..., je crois que rien n'est incurable, et que la solution est en nous. Notre corps nous parle... Prenons le temps de l'écouter et d'apprivoiser nos peurs et nos symptômes.
Huiles essentielles contre-indiquées ?
« Grand merci à Didier Le Bail pour ses mesures de pré- vention anti-covid que je pratique. À ce sujet, que faire s'il est interdit d'utiliser des huiles essentielles ; ma petite-fille (28 ans) est épileptique, elle suit donc un trai- tement et doit se priver de ces excellentes huiles essen- tielles, c'est compliqué ! »
Mme P. de l'Aude
Merci à vous.
Oui, les huiles essentielles sont effectivement contre- indiquées en cas d'épilepsie. Une alternative intéres- sante en période Covid : la scutellaire (Scutellaria bai- calensis), l'une des plantes les plus utilisées dans les hôpitaux chinois lors de la première vague de Covid-19. Attention aux interactions médicamenteuses avec les statines, les hypoglycémiants, la théophylline et la clo- zapine.
Didier Le Bail
Je partage « mon lymphœdème » avec vous
« Le 28 février dernier, c'était la journée des maladies rares, le lymphœdème en fait partie. Et le 6 mars, c'était la journée mondiale du lymphœdème.
Opérée en 2012 d'un cancer du sein avec un curage axillaire, j'ai développé en 2015 un lymphœdème se- condaire. Mon bras a commencé à gonfler, le médecin m'a prescrit des séances de drainage lymphatique, puis la kiné m'a expliqué qu'il fallait porter un manchon de contention. C'est très difficile d'accepter cette maladie, de porter un manchon toute la journée, de supporter le regard des autres, de devoir expliquer sa maladie. Faire du sport de façon intense, je faisais du taïso, devient im- possible. Il faut se protéger du soleil, de la chaleur. Il faut toujours mettre des gants pour aller dans l’eau, pour faire du bricolage, jardiner. Et puis, on finit par accepter tout cela, c'est notre quotidien ! J'ai souffert plusieurs
 Courage à toutes !!! »
Toux d'irritation nocturne,
la thyroïde en cause ?
« J'aurai bientôt 54 ans. Depuis un an, je toussais énor- mément la nuit (mon sommeil en était perturbé), et aus- si la journée quand je devais beaucoup parler au travail. J'ai consulté un pneumologue qui n'a rien décelé, puis un cardiologue qui m'a prescrit un écho-doppler de la carotide. Cet examen a montré la présence de nodules thyroïdiens. Mon médecin traitant m'a alors conseillé de prendre rendez-vous à Reims, dans un centre spécialisé, entre autres, de la thyroïde. Une scintigraphie de la thy- roïde a été réalisée puis sous échographie, le plus gros des nodules a été ponctionné (indolore). Au bout de 2 ou 3 jours et nuits, je ne toussais plus du tout ! J'ai retrouvé mon sommeil réparateur. »
Nathalie C. de l'Aisne
La toux nocturne « chronique » peut avoir de nom- breuses causes : reflux gastrique, tabagisme, allergie, etc. Celle due à des nodules à la thyroïde est moins connue, votre témoignage fera peut-être écho chez d'autres lectrices ou lecteurs.
Maryse - courrier des lecteurs
Mme A. d'Isère
 Rebelle-Santé N ° 234 87















































































   85   86   87   88   89