Page 6 - Rebelle-Santé n° 235 - Extrait
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En bref par Sophie Lacoste PESTICIDES
 Enfin une décision à saluer
Ces derniers mois, et malgré la sonnette d’alarme tirée plus fort à chaque vague de pandémie, tout est pré- texte pour nos gouvernants à reculer en matière d’éco- logie. On a vu les reculades devant le glyphosate, la réintroduction des poisons néonicotinoïdes tueurs d’abeilles... Alors, saluons la récente petite victoire des associations écologistes : le 19 mars dernier, le conseil constitutionnel a invalidé les dérogations aux distances de sécurité entre les habitations et les zones d’épandage de pesticides. Pour rappel, en décembre 2019 et après des mois de polémique, le gouvernement avait finalement fixé les distances minimum à respec- ter entre les zones d'épandage de produits phytosani- taires et les habitations : cinq mètres pour les cultures basses comme les légumes et céréales, et 10 mètres pour les arbres fruitiers ou les vignes (les associa- tions demandaient 150 mètres au nom du principe
de précaution...). Ces distances semblent bien ridi- cules et autant dire que les lobbies des phytosanitaires pouvaient se frotter les mains. Pourtant, à peine la décision de mettre quelques petits mètres entre le poi- son et les habitations était-elle validée que les préfets autorisaient des dérogations pour passer outre, sous la forme de « chartes d'engagement départementales ». Des associations environnementales, comme Généra- tions futures et France Nature Environnement, avaient alors saisi le Conseil d'État qui, le 4 janvier, avait à son tour saisi le Conseil constitutionnel.
En revanche, le 15 mars, le même Conseil d’État a validé la réautorisation provisoire des néonicotinoïdes pour sauver la betterave sucrière (vous savez, celle avec laquelle on fabrique l’un des plus grands poisons de notre alimentation !).
Homéopathie : d’autres études
Dans le numéro précédent, je vous présentais deux études montrant l’effet de l’homéopathie sur les plantes et les animaux. D’autres expériences prouvent également qu’elle peut agir sur certaines cellules. Parmi elles, une étude française publiée dans la revue Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine en 2014, menée par l’équipe du Pr Mensah-Nyagan, directeur de l’équipe de biopathologie de la myéline, neuroprotec- tion et stratégie thérapeutique de l’Inserm à Strasbourg. Il s’agissait d’analyser l’activité d’une solution homéo- pathique de Gelsemium sempervirens (médicament habituellement prescrit en cas d’anxiété et de stress) sur la production d’allopregnanolone (hormone anti-stress) dans les cellules neuronales de rongeur. Les cellules ont été séparées en deux groupes, les unes traitées avec de l’eau, les autres avec une solution diluée et dynamisée de Gelsemium 5 CH. Quelques heures plus tard, les cellules neuronales « nourries » avec la solution au Gelse- mium produisaient 5 fois plus d’allopregnanolone que les cellules traitées avec de l’eau.
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