Page 6 - Rebelle-Santé n° 217
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En bref
par Sophie Lacoste
Évaluation de l’homéopathie : l’avis préliminaire a fuité...
On le sait, il est question de dérem- bourser l'homéopathie (qui coûte des clopinettes à la sécu mais hérisse le poil de certains carté- siens obtus). Comme ça, au lieu de prendre quelques granules sans effets secondaires indésirables, on choisira une molécule chimique chère – mais remboursée – qui sera peut-être responsable d'autres troubles... Ce n'est pas bien malin. Et ça n'excuse pas les méthodes de dénigrement. Car c’est en lisant Libé le 14 mai dernier que les labo- ratoires Boiron, Weleda et Lehning apprenaient que l’évaluation de l’homéopathie faisait l’objet d’un avis préliminaire de la HAS plutôt inquiétant : « La commission de la transparence (CT) de la Haute
Autorité de santé (HAS) devrait rendre un avis qui appelle au dé- remboursement pour l’ensemble des produits homéopathiques, s’appuyant sur un manque d’effi- cacité prouvée. Cette prise de posi- tion est la première étape vers la fin effective du remboursement. »
Les laboratoires en question au- raient dû et auraient préféré en être les premiers informés... Le 16 mai, ils ont donc réagi en publiant un communiqué de presse commun :
« Les entreprises du médicament homéopathique ont appris au- jourd’hui que l’avis préliminaire de la Commission de la transpa- rence de la Haute autorité de santé
(HAS), chargée d’évaluer le béné- fice médical rendu par les médica- ments homéopathiques, aurait été transmis à un média.
Cet avis préliminaire est protégé par la plus stricte confidentialité et est réservé aux seuls laboratoires concernés par cette évaluation dans le but de faire valoir leurs arguments lors d’une phase contra- dictoire (...).»
Si vous souhaitez vous mobiliser pour le maintien du rembourse- ment de l’homéopathie (prescrite par un quart des médecins français et utilisée par plus de la moitié de la population) : www.monhomeomonchoix.fr
Des pailles en paille, fallait y penser !
Un agriculteur percheron et un designer parisien ont associé leurs talents pour recréer la paille en paille. Car, oui, il est temps de limiter la consommation de plastique, et quoi de plus naturel qu’une paille en paille ! Une paille en plastique, utilisée quelques minutes avant d’être jetée à la poubelle, mettra 450 ans à se décomposer. Pour plus d’informations : www.laperche.bio.
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