Page 67 - Rebelle-Santé n° 217
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PATHOLOGIIES
FACTEURS DE RISQUE
Plusieurs circonstances exposent aux épisodes somnambuliques : Épilepsie
Sport intense dans la journée Manque de sommeil
Stress
Émotions fortes Énurésie (pipi au lit),
très fréquente Anxiété
Maux de tête et céphalées Consommation d’alcool
excessive Certains traitements
médicamenteux (psychotropes).
QUAND LA GÉNÉTIQUE S’EN MÊLE
Si la cause exacte du somnambulisme n’est pas connue, on suspecte toutefois une prédisposition génétique dans 60 à 80 % des cas, dans la mesure où il existe des familles de somnambules. Et d’après une étude sérieuse, un gène particulier dédié à l’immunité (HLA DQB105) serait présent chez 50 % des somnambules.
Il peut tout à fait oublier sa déam- bulation s’il ne se réveille pas pen- dant l’épisode. Le somnambulisme peut s’accompagner d’une somno- lence pendant la journée.
PRÉVENTION
Généralement, le somnambulis- me disparaît avec la puberté. Du fait des risques de blessures par chutes ou par heurts divers,
la prévention est essentielle concernant les enfants notam- ment. Elle consiste à fermer les escaliers, portes, et fe- nêtres et à écarter ou sécuri- ser tout ce qui pourrait blesser l’enfant (meubles, mise hors de portée des objets dange- reux, etc.). Chez l’enfant, le réveil programmé quelques mi- nutes avant l’heure supposée de l’épisode somnambulique peut contribuer à faire disparaître les accès. Chez l’adulte somnam- bule, la dimension anxieuse, assez fréquente, doit être prise en compte dans l’accompagnement du patient. Enfin, on doit égale- ment adopter une bonne hygiène de vie avec le respect du rythme
de sommeil et la suppression de l’alcool. L’approche des troubles du sommeil par l’hypnose est une voie à explorer. Ce n’est que lorsque le trouble est permanent, ou dangereux pour la personne,
qu’on peut éventuellement envisa- ger un traitement médicamenteux.
Dr Daniel Gloaguen
Rebelle-Santé N° 217 67