Page 8 - Gazette ADIVAS n°34 printemps 2024
P. 8
nos émissions de -4,56% entre 2019 et 2022. Cependant, c’est loin d’être suffisant si l’on ne veut pas prendre de retard sur notre trajectoire. Toute émission supplémentaire augmente le pas à franchir pour les années suivantes.
2024 sera l’année de lancement d’un certain nombre de plans d’actions Développement Durable, dont celui de la
décarbonation. Il est plus que temps d’engager une vraie réflexion sur nos activités et la manière de les conduire.
Alain Carpentier Responsable DD&RSE Direction Générale de VetAgro Sup
Un peu de méthodologie
Etablir un bilan des émissions de GES peut vite devenir fastidieux si on ne sait pas où chercher les données. Il existe 3 types de données, qui rendent le résultat plus ou moins fiable :
- La donnée brute, avec une marge d’erreur minimisée. Par exemple les
tonnes de CO2 émises pour tel type de produit acheté. C’est encore rare d’avoir accès à ces données, les fournisseurs n’ayant pas tous développé les analyses nécessaires.
- La donnée physique, avec une marge d’erreur encore très convenable. Par exemple les consommations de kWh ou de litres de carburant ou encore le poids de telle machine en alu.
- Et enfin la donnée financière, dont la marge d’erreur peut atteindre 80%. Il s’agit d’appliquer un ratio monétaire à chaque dépense de l’organisation, ce qui veut dire des dizaines de milliers de lignes de dépense à traiter selon la taille de l’organisation.
Plus la part des données monétaires est réduite et plus le bilan est fiable. A VetAgro Sup, nous avons 40% de données physiques pour 60% de données financières. L’enjeu pour les prochaines années sera d’engager nos
fournisseurs afin de basculer une partie des données financières en données brutes.
Le traitement des données financières peut être réalisé intégralement en interne, sur simple feuille Excel, en les compilant avec les ratios de la base Empreinte® de l’ADEME. Cela devient compliqué lorsqu’il s’agit de données spécifiques (matériel de laboratoire, produits chimiques...) pas toujours disponibles dans la base. Le collectif Labos 1point5 a développé un outil adapté aux laboratoires : GES 1point5.
En complément de cette première solution interne, afin de soulager la partie analyse et plan d’actions, nous avons choisi un prestataire en ligne, Greenly. L’intérêt est de produire rapidement un rapport complet sur nos émissions, et de nous aider par exemple sur la recherche des ratios monétaires manquants.
Une 3ème solution consiste à tout externaliser. Cela n’a pas été notre choix car nous souhaitions limiter le coût et rester garant de la qualité et de la catégorisation des données financières (les algorithmes qui trient par mots-clés ne sont pas tous efficaces, avec de nombreuses erreurs que seul un regard interne à l’organisation est capable de corriger).
avril 24
La gazette des diplômés – La revue de l’ADIVAS – N°34
8
Vie à l’école