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La femme édifie la maison
Chapitre 9
Un réceptacle béni | 121
Son seul ami | 113 dans ce chapitre, est la prudence de la femme qui sauve son 2) L’explication qui nous intéresse plus particulièrement au Temple pour y accroître la lumière du Saint béni soit-Il. prophétesse Debora, qui lui donnait des mèches et l’envoyait Avinoam qui a mérité le monde futu
avant de se libérer. Elle sourira d’abord à son mari en lui disant Sages de mémoire bénie, cette règle est applicable en tout pouvoir de prodiguer ses bienfaits, ne fait pas le bien avec
quelques mots agréables. Par exemple : ”Viens, assieds-toi lieu et pas seulement chez soi : ”Qui est digne de respect ? ses proches. C’est faire preuve d’une cruauté inouïe. Car s’il
et bois quelque chose. Je tiens beaucoup à te parler, mais Celui qui respecte son prochain.” Ils ne disent pas : ”Qui était incapable de faire le bien en général, il bénéficierait de
auparavant, détends-toi pendant quelques minutes. Il est est digne de respect ? Celui qui est respecté par les autres”, circonstances atténuantes ; car il s’agirait d’un égoïste qui
certain que ton travail t’a épuisé, etc.” Si elle lui donne de la mais seulement que celui qui respecte son prochain est ne peut pas se corriger facilement. Mais l’homme généreux
force, il pourra en contrepartie lui en donner ! Le principal digne de respect. qui abandonne ceux qui ont besoin de lui plus que les autres
est le préambule : l’entrée à la maison. Il ne faut pas se jeter Voici ce que raconte le Talmud de Jérusalem (Sota 1:4) : Rabbi et prodigue ailleurs ses bienfaits, sera puni.
sur le mari avec tout ce qui s’est accumulé dans le cœur Méïr avait l’habitude de prendre la parole publiquement le A quoi cela est-il comparable ? A un soldat dont le
durant la journée. Il vaut mieux attendre quelques minutes soir du Chabbat, et une certaine femme venait l’écouter commandant connaît les qualités hors du commun et auquel
et lui permettre de reprendre son souffle, car lui aussi est un chaque semaine. Une fois que le discours se prolongea il confie une position importante. Néanmoins, ce soldat
être humain. plus que de coutume, elle rentra tardivement chez-elle. Son abandonne son poste pour aider les autres, laissant ainsi sa
Malgré toutes ses difficultés, la femme doit être attentive mari s’irrita et lui dit : ”Tu n’entreras pas à la maison avant position vide et accessible à l’ennemi. Il est évident que sa
et sensible vis-à-vis de son mari, car il était dehors toute la d’avoir craché au visage du prédicateur, à cause duquel punition sera plus sévère, que pour le soldat de constitution
journée. Il s’est surmené et il est épuisé. Qui sait ce qu’il tu es en retard.” Rabbi Méïr vit toute cette scène grâce à plus faible, dont le commandant connaît la piètre valeur.
a vécu ? S’il travaille, il est certain que son labeur a été sa clairvoyance, et fit semblant d’avoir mal aux yeux. Il Par conséquent, on dit à ce soldat : ”Tu as déserté ton poste
pénible, ou qu’il a été pressé par les circonstances. S’il est déclara : ”Que la femme connaissant les incantations pour en prétendant que tu devais aider ailleurs !” De même on
un étudiant de la Tora (avrekh) il s’est heurté aux problèmes guérir le mal des yeux s’approche.” Ses voisines lui dirent : dit à cet individu ”charitable” : ”Tu as le pouvoir de donner,
complexes du Talmud. ”Fais comme si tu connaissais ces incantations, crache sur mais au lieu de dispenser tes bienfaits là où tu étais obligé,
La femme prudente est celle qui a besoin de l’attention son œil et tu pourras ainsi rentrer chez toi.” Elle suivit leur tu as montré ailleurs ta générosité !”
de son mari et de son assistance, mais qui tient compte de conseil et se présenta devant rabbi Méïr. Il l’interrogea : En guise de conclusion : Lorsqu’une femme ressent en elle
ses limites humaines : peut-être a-t-il passé lui aussi une ”Tu connais ces incantations ?” Ne voulant pas mentir, le désir de faire du bien aux autres, de les aider, de les écouter
journée difficile. Mais même si ce n’est pas le cas, elle ne elle répondit : ”Non.” Rabbi Méïr lui dit : ”Si c’est ainsi et de s’activer pour eux ; elle doit savoir que sa bonté n’a
doit pas l’accueillir avec des reproches et des pleurs, mais crache sur mon œil sept fois de suite et cela le guérira.” de valeur que si elle prodigue d’abord ses bienfaits aux gens
être avenante et lui dire des paroles agréables. Alors tout se Après qu’elle eut craché, il lui dit : ”Vas dire à ton mari : de sa maison ; lorsqu’elle est vraiment responsable de son
passera différemment et il s’intéressera à ce qu’elle dit avec Tu m’as demandé de cracher une fois, mais j’ai craché sept poste, de son rôle et de sa mission ; lorsque son mari et ses
davantage de sérieux. fois de suite.” Les disciples de rabbi Méïr lui demandèrent enfants auront reçu ce qu’ils doivent recevoir ; et lorsque
: ”Peut-on déprécier la Tora à ce point ?” Il leur répondit :
Voici la règle : si la femme renforce son mari lorsqu’il ”L’honneur de Méïr prévaut-il sur celui du Créateur béni son mari saura qu’il a une femme et que les enfants sauront
rentre à la maison, elle ne s’imagine pas quelle force elle soit-Il ? Si le nom du Saint béni soit-Il écrit dans la sainteté qu’ils ont une mère à la maison. Après cela, elle pourra faire
peut recevoir de sa part. peut être effacé pour instaurer la paix entre l’homme et sa le bien avec le reste des gens. C’est seulement alors qu’il
femme, à plus forte raison celui de Méïr.” sera possible de chanter les louanges de sa bienfaisance !
Nous en déduisons que la paix est tellement importante,
qu’il faut parfois renoncer à son propre respect pour elle.
Celui qui n’est pas prêt à courber parfois la tête pour