Page 122 - CATALOGUE Y CHABOT
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Portrait & critiques d'art
“Les ciels sont lumières.
Les olibiers bleuissent dans le soleil.
Les murets et les granges se colorent de gris infinis. Les eaux sont des miroirs vibrants.”
André Griffon (le Dauphiné Libéré) Chabot entre deux mondes
“Cette expression d’Yvon Chabot est marquée par un violent contratste entre les oliviers ardéchois et les gratte-ciel américains. Les uns sont accrochés depuis des siècles à leur terre bénie, tandis que les autres se poussent orgueilleusement du col. En effet, un jour, le peintre, s ans écouter les sages conseils de la chanson, s’est éloigné de son arbre tutélaire pour voir de près Brooklyn. Et il a parfaitement su traduire la dualité de deux mondes.
Chabot peint son Ardèche (car il sort de là) avec une tendresse filiale. Les vieux oliviers plus grisonnants qu’argentés sont les grognards du pays qui veillent sur les toits et les murets., du même ocre baigné de vert que la terre natale. Le peintre est au diapason du paysage quasiment biblique. Ainsi on se trouve en face du Cirque de Gens dont les falaises calcaires verticales ressemblent à de géantes orgues. Et puis il y a les vignes dorées, les sous-bois légers, et par, touches sensibles, un romantique hommage à Vals les bains la nuit.
Autour de tout cela Chabot a planté des mégapoles américaines, d’un gigantisme vertigineux, infusant à sa pallette les couleurs rougeoyantes qui conviennent à un urbanisme fou, chauffé à blanc, enfermé dans ses murailles. Cependant cette exposiiton nous révèle un autre Chabot, avec trois indous enturbannés ou un ven- deur d’épices tunisien. Ils sont magnifiques.
Puis l’artiste est revenu auprès de son olivier, le pinceau un moment suspendu.”
Pierre Vallier (le Dauphiné Libéré)
“C’est entre Provence et Ardèche que Chabot suit les sentiers taillés entre oliviers et châtaigniers. C’est la lumière versatile, c’est l’alternance des saisons, c’est l’insaisissable palpitation de l’air qu’il veut dire. C’est donc la nature que chante Chabot.
Chabot ne cherche ni à prouver ni à démontrer, il veut partager ses émotions et les sensations qu’il éprouve face à ce qui l’émeut.
Et, ce qui l’émeut c’est la simple vérité d’un bord de mer, d’un paysage provencal, d’un ciel rougi au crépuscule. Des lieux communs, en somme, mais de ceux qui sont, selon Verlaine, d’une éternelle beauté.”
B.P Cruchet (Lausane)
122 © YVON CHABOT - ARTISTE PEINTRE


































































































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