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Au-delà d’un chèque énergie, ce revenu est une réponse pour orienter les individus qui souhaitent évoluer vers des métiers tournés vers l’humain, faiblement rémunérateurs, en leur garantissant un salaire suffisant et réduire les inégalités et la pau- vreté. Ce revenu permettrait également aux agri- culteurs de financer la transition de l’agriculture vers le biologique qui est coûteuse. La production n’est pas assurée pendant que la terre se régénère et des formations sont nécessaires pour acquérir les compétences du travail de la terre de façon res- pectueuse, comme par exemple la technique de la permaculture ou la jachère.
Les individus doivent être sensibilisés. A l’instar du nutri-score, les biens et les services doivent men- tionner des informations concernant le niveau de pollution, la destruction de la biodiversité et les conditions de travail nécessaires à la production de ce bien ou de ce service. Les fournisseurs d’accès à internet doivent indiquer le coût énergétique de l’utilisation des smartphones. Ainsi, sans interdire aux personnes de consommer, chacun aura l’infor- mation et pourra choisir librement un bien ou un service moins polluant.
Dès l’enfance, L’Etat se doit de donner les armes à chaque élève et étudiant pour qu’il ait une pen- sée critique sur la place du vivant s’intégrant dans le social et l’économie, ouvrir sur la philosophie et la culture le plus tôt possible. Le contrat social de Rousseau est enseigné, il faudrait y adosser le contrat naturel de Michel Serres. Enseigner égale- ment en économie qu’il existe d’autres modèles que celui de Milton Friedman. Il y a par exemple Elinor Ostrom sur les biens communs. Chacun pourra se faire une idée et agira en conséquence lorsqu’ils seront aux affaires dans le monde du travail.
Si les consommateurs se tournent vers des produits et des services impactant faiblement la biodiversi- té, si les travailleurs postulent dans des entreprises éthiques respectueuses de l’environnement, si l’Etat promulgue des normes, des lois et utilise la fiscalité comme redistribution influençant les com- portements pour protéger le monde du vivant, alors cela aura pour effet d’orienter favorablement la production économique.
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NOUS N’ASPIRONS PAS AU REPOS, LES SOLUTIONS SONT À NOTRE PORTÉE !
3.2. ECONOMIE
En rassemblant ces trois acteurs, entreprises, Etat et individus, qui s’unissent vers un but commun respectant l’environnement et les personnes, nous parviendrons à construire une société en symbiose avec le monde du vivant.
Nous devons avoir une mesure pour vérifier l’ef- ficacité de ces actions. Aujourd’hui les Etats se comparent, sont notés sur les marchés financier à travers le Produit Intérieur Brut (le PIB) qui permet de quantifier la valeur totale de la « production de richesse » annuelle effectuée par les agents éco- nomiques, résidant à l’intérieur d’un territoire. Le PIB est une mesure arbitraire décidé à un moment donné.
Nous pouvons très bien modifier l’indicateur pour inclure les données mesurables de pollution et de destruction de la biodiversité. Un exemple a été lancé en 2012 par le programme des nations unies pour l’environnement, l’« inclusive wealth index ». Le PIB est apparu en 1932 et adopté par les Etats du monde à partir de 1991. Faudra-t-il attendre 50 ans comme l’adoption du PIB pour changer notre mesure de croissance afin de s’assurer que la crois- sance soit respectueuse du vivant ?
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L’Etat se doit de donner les armes à chaque élève et étudiant pour qu’il ait une pensée critique sur la place du vivant s’intégrant dans le social et l’économie
Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P97
3.2.3. ECONOMIE ET RESPECT DU VIVANT