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Quoique on dise de notre liberté de paroles, nos va- leurs ressemblent à celles que défendent les entre- prises qui nous abreuvent de publicités aux heures de grande écoute. L’industrie alimentaire fournit à bon marché de la mal-bouffe surchargée de sel, de sucre, de graisses, ce qui conduit les consomma- teurs bien vite vers le médecin et le diététicien ; et le Covid-19 atteint plus durement cette population. Voilà la dystopie dans laquelle nous vivons. Constat : Les pauvres empruntent plus, économisent moins, fument plus, font moins de sport, boivent davantage et mangent moins sainement. Et pourquoi cette pauvreté se développe ?
Les politiques de contraction budgétaires menées depuis la crise de 2008 a creusé le fossé qui sépare riches et pauvres et, cela est prouvé, en matière d’espérance de vie.
D’après l’OMS, la dépression est aujourd’hui le 1er problème de santé mondial chez les adolescents et sera la 1ère cause de maladie en 2030. Jamais les psychiatres n’ont vu autant de jeunes adultes, au- tant de burn-out en début de carrière avec utilisa- tions d’antidépresseurs. C’est le capitalisme qui a ouvert les portes du pays d’abondance et le progrès est devenu synonyme de prospérité économique.
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UNIVERSALISME, HUMANISME ET ÉCOLOGIE
1.1.
LA RÉFLEXION MAÇONNIQUE SUR LA CRISE ÉCOLOGIQUE
Notre temps d’arrêt actuel, notre pas de côté est un défi pour trouver d’autres moyens d’améliorer nos conditions de vie et pour cela nous devons revenir à la politique pour trouver une nouvelle utopie. Que signifie le désir du « bien-vivre » ? Il faut ouvrir les yeux pour constater que nous vivons une époque où la faim et la guerre se réduisent tandis que la pros- périté et l’espérance de vie sont en plein essor, alors que nous avons chacun 500 esclaves, que nous avons besoin de 2 Terres car nous faisons par- tie des 20 à 25% les plus riches de la terre. Il faut savoir que la pauvreté extrême revient à vivre avec moins de 1 euro / jour. Qu’avons-nous à proposer ?
Solutions
L’ARGENT GRATUIT
Cette idée a été lancée dans les années 1973 par des chercheurs et une expérience a été réalisée à Mincome au Canada, 1ère expérience sociale gran- deur nature d’un Revenu Universel de Base. Le gou- verneur de Manitoba a alloué 83 millions de dollars pendant 4 ans, durée de son mandat ; le gouverneur suivant n’a pas continué cette expérience. Thomas More en rêvait déjà dans son livre et des Prix Nobel d’économie ont suivi cette idée. Mettre en applica- tion l’article 25 de la déclaration universelle des
La mondialisation érode les salaires des classes moyennes et l’écart croissant entre
les diplômés et
les non-diplômés rend nécessaire un coup de pouce aux plus démunis
droits de l’homme4 (1948) qui promet qu’un jour cela se réalisera.
Cette expérience réalisée au Canada a été ré- sumée par The Lancet : quand des pauvres reçoivent de l’argent sans conditions, ils ont tendance à travailler davantage ! Etonnant, mais vrai ; Il faudrait donc donner une somme mensuelle suffisante pour vivre sans avoir un inspecteur qui vérifie comment vous dépen- sez cet argent, et un revenu de base pour tous, sans exception. Autre expérience : Aux États Unis en 1970 avec le FAP, Plan d’assis- tance familial, de Nixon approuvé par le par- lement par 243 voix contre 155. La commis- sion sénatoriale des finances indiquait « que ce projet de loi représente la législation so- ciale la plus extensive, la plus étendue et la plus onéreuse jamais déposée ».
Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P16
1.1.2. QUAND LE VIRUS VA À LA RENCONTRE DE LA PUCE