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Contradiction entre les exigences de santé publique et la préservation du climat.
Est ce la fin des mégapoles? La pandé- mie pourrait accélérer le basculement de population vers la périphérie ou vers des villes plus modestes, selon Joel Kotkin, chercheur en urbanisme. Ce changement peut être facilité par les progrès technologiques comme l’AI, qui permettent aux entreprises de se décen- traliser et aux salariés de télétravailler.
Le risque de cet étalement urbain est de voir des maisons et des jardins qui s’étendent à perte de vue dans le pay- sage et qui suppriment des terres arables indispensables pour produire la nourriture des villes. Les questions posées sont de grande échelle, les moyens mis en oeuvres pour y ré- pondre devront être pensés à l’échelle locale.
Délaisser la planification de grande échelle en faveur du micro-urbanisme, celui envisage le quartier que l’on peut parcourir à pied, et que l’on sent comme étant autour de soi. Et accueil-
lir la nature à tous les étages, les cités jardin étaient en leurs temps, de bon exemples de convivialité.
D’où la nécessité de revenir à plus de décentralisation : repenser la ville et la campagne dans le cadre de solu- tions pensées au niveau de la région avec un pouvoir décisionnel réel. Or- ganiser le territoire vers les villes moyennes en encourageant les entre- prises à délocaliser vers celle-ci, là où existe déjà les infrastructures né- cessaires au travail, à la mobilité et la logistique et l’accès aux nouvelles technologies.
La campagne serait-elle une zone de refuge face au «virus» oui et non car l’arrivé de nouveaux habitants peut de- mander le développement de nouveaux services, comme par exemple internet ou mobilités, les hôpitaux de proximité pour assurer les besoins de ceux-ci.
Comme on le voit, les questions posées nous amènent à réfléchir différem- ment, souvent de façon hybride et à moyen ou long terme. Mais c’est une opportunité pour réinventer une ville qui prenne soins de ses habitants et leurs permettre d’ inventer le prés de chez soi, de cultiver leur jardin. «Ad- vienne, après la peste, le temps de la bonne ville, de la belle ville, de la ville moyenne arrachée à l’isolement». Ecrit Roland Castro dans un article sur Can- dide de Molière dans le journal le Monde.
Il faut cultiver notre jardin.n CRRDD - PARIS 1 - LIVRET D’ACTIVITé 2020 n Page 23