Page 31 - MOBILITES MAGAZINE N°28
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                      prises, ou la densification des par- kings P+R...
enfin, concernant l’évolution des modes, chacun pointe bien sûr du doigt l’arrivée des nouvelles éner- gies (avec son cortège d’incerti- tudes), le développement des SLo (les fameux Cars Macron), celui du covoiturage et de toutes les « nouvelles mobilités » listées plus haut. Tout le monde s’accorde par ailleurs sur l’urgente nécessité d’adapter les infrastructures exis- tantes aux réalités de ces nouveaux modes. Vaste programme...
Dans la tête des AO ?
Si le principe du « connais-toi toi- même » est d’une importance cru- ciale, bien saisir ce qui motive son client est tout aussi fondamental. Dans cette logique, réflexions et débats ont apporté un éclairage particulier sur la vision qu’ont les opérateurs de leurs donneurs d’or- dres. Si tous s’accordent sur le fait que la mission première des Ao consiste à organiser les transports collectifs du premier au dernier ki- lomètre dans un budget défini (et généralement contraint), ils recon- naissent aussi que ces dernières sont dorénavant motivées par la
volonté de réduire l’usage de la voiture, et de permettre aux popu- lations de rester dans les zones peu denses. Le tout dans une logique de communication omniprésente, qui met généralement l’accent sur le choix des modes proposés au client (qui est aussi un électeur). Passée cette vision consensuelle, les opérateurs pointent générale- ment du doigt le manque de vision stratégique du monde politique en matière de transport, « qui ne sait pas vraiment quoi faire de ces nouvelles mobilités, justement... » Son absence de formation réelle aux contraintes du transport (no- tamment en matière industrielle) est aussi mise en avant. Un vide qui leur permet de se laisser abuser par la seule contrainte du prix. enfin, selon quelques-uns des opé- rateurs présents, « les élus vivent au rythme des élections, sans par- fois réfléchir, ou pouvoir réfléchir, aux vrais besoins comme aux pos- sibilités réelles du transport de voyageurs... »
Les attentes du voyageur ?
Les groupes de travail qui plan- chèrent sur ce sujet ont développé trois axes de réflexion concernant le client final de l’opérateur. en premier lieu, il leur est apparu évi- dent que ces derniers souhaitaient disposer de modes confortables, fiables, sécurisants, et éviter toute rupture de charge. Dans cette lo- gique, l’information voyageurs prend toute son importance, et chacun appelle de ses vœux la mise en place d’applications glo- bales d’informations regroupant tous les modes disponibles.
De même, tous les opérateurs pré- sents sont conscients que les clients de tous âges, adeptes de la sim- plicité d’usage des smartphones, souhaitent une billetterie simple, totalement multimodale, compré- hensible de tous et dotée de
moyens de paiement modernes et faciles d’emploi...
« Nous sommes convaincus, a-t- on pu entendre, que les clients de tous âges attendent aussi une vraie action d’aménagement du territoire à travers la mise en œuvre des nouvelles mobilités. Il ne faut aussi jamais oublier que les enfants d’au- jourd’hui doivent logiquement de- venir nos clients de demain... »
Et le TRV prit son essor !
Au-delà de la simple reconnais- sance des mérites de leur mode, les opérateurs du TRV ont pu dé- velopper une vision claire et concise de leurs besoins. L’objectif mis en avant par les différents groupes de travail qui ont planché sur la vi- sion d’avenir du monde autocariste aura finalement consisté à lister les verrous qui devraient logique- ment sauter pour que ce mode puisse se réaliser. Preuve que la réflexion faite en préambule (voir plus haut, NDLR) est bien toujours d’actualité.
Pour autant, puisque l’autocar reste donc au cœur des préoccupations, chacun s’accorde sur la nécessité d’une billettique unique à l’échelle de vastes territoires, voire nationale ; sur l’aménagement adapté des in- frastructures avec la création de hubs en périphérie des agglomé- rations et l’élargissements des routes pénétrantes ; sur le développement des voies réservées aux autocars et une meilleure adaptation des tarifs de péages et parking.
enfin, tous souhaitent qu’une com- munication réelle soit lancée autour des vertus de ce mode. « Après tout, l’abandon de sa voiture pour monter dans un autocar est en soi un acte écologique », conclut un des invités. Un constat, ou un prêche, qui démontre simplement, mais pouvait-on en douter, que l’avenir de ce secteur n’est seule- ment entre ses mains...z
  Mobilités Magazine 28 - JUiLLeT/AoûT 2019 - 31
    



















































































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