Page 7 - Création maquette pour partenariat Asalée - L'Infirmière Magazine
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                 Témoignage
médicaux) mais peu sur l’éducation et la promotion de la santé. Il serait intéressant de porter un intérêt sur le renforcement des capacités des patients à être auteurs de leur santé, et sur l’amélioration de leurs stratégies pour faire face à la maladie chronique (auto-efficacité, coping positif, résilience)(3).
De même, il serait opportun d’évaluer ces actions infir- mières sous la forme d’une recherche scientifique.
Conclusion
En consultation, l’infirmière utilise toujours la même méthode : elle analyse la situation, étudie les problèmes de santé à résoudre ainsi que les besoins des patients, planifie des actions et accompagne la mise en œuvre avant d’évaluer le changement avec le patient. L’infirmière Asalée recherche le changement chez l’individu. Elle s’appuie sur ses capacités et ses ressources. L’infirmière, la personne concernée et le médecin mettent en commun leurs différents savoirs pour une meilleure collaboration. ●
(1) Bioy A., Maquet A. (2007), Se former à la relation d’aide, concepts, méthodes, applications, Dunod, Paris, p.135.
(2) Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), “La coopération entre médecins généralistes et infirmières pour le suivi des patients diabétiques”, 2008.
(3) Barrier P. (2010), La blessure et la force. La maladie et la relation de soin à l’épreuve de l’auto-normativité. Éditions PUF, collection Sciences, Histoire, Société, 192 pages.
Élodie de Carvalho, IDE Asalée
Dans les troubles du sommeil : appréhender le patient sans a priori
    Que le patient soit sous traitement ou non, les troubles du sommeil qu’il manifeste ne seront pas abordés de manière frontale. « Nous allons évoquer tout ce qui gravite autour de cette problématique. Ce n’est qu’ensuite
que le patient fixera ses propres objectifs, une réduction de son traitement par exemple, ainsi que le rythme
de nos entretiens suivants », expose Élodie de Carvalho. Cette IDE qui travaille à Castres « en binôme » avec
un médecin généraliste insiste sur la nécessité d’aborder le patient sans préjugé. « Ceci d’autant plus que, bien souvent, les patients les plus réfractaires à l’idée de l’ETP sont finalement ceux qui adhèrent le mieux par la suite », précise-t-elle.
Et de citer le cas d’une patiente très sceptique qui, constatant qu’elle était prise en considération pour la première fois de sa vie, a repris confiance au point de décider d’arrêter son traitement en concertation avec son médecin traitant.
Amener le patient à puiser dans ses propres ressources
est l’un des buts poursuivi par l’ETP. L’IDE veille cependant rigoureusement à ne pas outrepasser son rôle : « Aucun traitement ne sera interrompu sans l’avis du médecin. »
De même, si l’état du patient nécessite une prise en charge en psychothérapie, elle suggère une orientation vers
un autre professionnel de santé. Et de rappeler : « Nous travaillons tous en complémentarité, pour le bien du patient. »
 Numéro spécial Asalée - Octobre 2017 7
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