Page 16 - Voyages & Groupe N°7
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Le marché de Noël est une a aire qui tourne, et on ne compte plus aujourd’hui les villes qui organi- sent sur leurs pavés les com- merciales agapes durant l’Avent. Parce qu’animer le cœur d’une cité à cette époque de l’année n’est pas évident, la mise en place d’un marché de Noël est dans ce contexte un gage de réussite... commerciale. Et une véritable locomotive touristique pour les villes. Les chalets pous- sent comme les cadeaux sous les sapins, pour une facture qui varie entre 1400 et 15 000 euros pour un emplacement : 80 à Lille, une centaine à Nancy, 120 à Tou- louse et à Nantes, plus de 140 à Bordeaux comme à Lyon, 230 à Montbéliard, 150 à Metz... Là où, selon Metz Métropole Dévelop- pement, le marché de Noël rap- portait plus de 14 millions d’euros de retombées au territoire mo- sellan (selon une dernière étude réalisée en 2013/2014). Les visi- teurs dépensaient plus de 8,5 millions d’euros, 5,5 millions d’euros revenant aux commer- çants du centre-ville dont trois aux restaurateurs, 2,7 millions allaient directement sur les stands du marché et plus de 500 000
; Toulouse.
euros en transports urbains, sta- tionnement et divers services... Toutefois, selon une autre étude réalisée par le Center for Retails Research (CRR), si les Français disent dépenser environ 530 eu- ros pour leurs achats dans les marchés de Noël, cet argent ne va pas forcément dans la poche des commerçants. Car « parmi les 37 marchés de Noël perma- nents français*, les dix principaux drainent à eux seuls 72% des dépenses totales, soit 288 mil- lions d’euros », révèle le CRR.
Strasbourg en tête, bien sûr, mais aussi Paris avec ses deux grands marchés que sont La Défense et, jusqu’ici, celui des Champs-Ely- sées, ainsi que d'autres grandes villes comme Nantes, Lyon ou Reims. “ Sur les plus petits mar- chés, où l'o re est plus réduite et l'intérêt touristique plus limité, les visiteurs ne dépensent pas plus de dix euros chacun, contre par exemple 67 euros à Stras- bourg », précise l’étude.
On l’aura compris, le marché de Noël est avant tout un gros évé- nement économique. Une pous- sée très forte de la consomma- tion. Un business. Et les touristes continuent d’a luer de partout pour l’ambiance, les odeurs, les couleurs, les lumières... L’en- gouement ne se dément pas. Le marché de Noël ne semble pas victimedesonsuccès. Unemagie qui opère toujours et encore, dé- passant une conjoncture marquée parlesrisquesd’attentat. z
(*) L’étude inclut uniquement les marchés de Noël qui durent plusieurs semaines, et non ceux limités à quelques jours. Sont exclus également les marchés organisés au sein des centres commerciaux.
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16 - VoyAgEs & groupE 07 - SEPTEMBRE 2017
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