Page 45 - MOBILITES MAGAZINE N°35
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                  pteurs mobiles de qualité de l’air CARTOGRAPHIE DE LA POLLUTION
    egis a récupéré les données brutes des capteurs connectés d’atmotrack. il les a transformées en une base siG de mesure de concentration par zone. Les données ont ensuite été confrontées à celles obtenues avec le capteur fixe et aux modé- lisations d’atmo auvergne-Rhône-alpes. egis a ensuite procédé à des ajustements statistiques grâce aux données de température et d’humidité recueillies. De là, des éléments cartographiques et graphiques ont été générés.
                 Meylan. Cette liaison à haute fré- quence fonctionne 20h par jour et enregistre quotidiennement 10 700 voyages. « L’intérêt de cette ligne est qu’elle traverse des territoires très différents : des secteurs denses en centre-ville et moins denses en périphérie », précise Pauline Desmedt. « Sa fréquence (entre 7 et 10 minutes) a permis de récolter des données très régulières dans un territoire homogène à une échelle fine ».
Une mesure toutes les 10 secondes
C’est d’ailleurs tout l’intérêt de ce dispositif. Contrairement aux sta- tions fixes qui génèrent des ten-
dances en matière de qualité de l’air, GreenZenTag fournit des don- nées horodatées et géolocalisées grâce à un GPS intégré. « C’est un système modulable et déplaçable. Par conséquent il peut être utilisé par exemple pour mener la qualité de l’air avant et après des travaux ». Lors de cette expérimentation, les capteurs ont enregistré une mesure toutes les dix secondes.
Au total, 3,3 millions de données ont été récoltées. Leur analyse a été confiée aux sociétés Atmo Au- vergne-rhône-Alpes (observatoire pour la surveillance et l’information sur la qualité de l’air) et Egis, groupe d’ingénierie. Les résultats ont été comparés à ceux produits
CES CAPTEURS S’INSTALLENT EN DIX MINUTES SUR LE TOIT DES BUS. IL SUFFIT DE FIXER UN SOCLE DANS LEQUEL EST INTÉGRÉE UNE CAPSULE CONTENANT LA TECHNOLOGIE
par les stations fixes. « Cela nous a per- mis de vérifier que nos capteurs mo- biles ont mesuré les mêmes phé- nomènes aux mêmes moments. Ils ont repéré les pics de pollution et les mêmes va- riations mais de manière plus
fines ».
Autre aspect positif : « les capteurs ont bien résisté aux intempéries et aux cycles de lavage des bus. Tout cela nous permet aujourd’hui de valider le protocole scientifique et technologique de cette expéri- mentation ».
Le bilan de celle-ci a été transmis à Grenoble Métropole. « Ce type de données peut aider les collec- tivités à justifier ou valider des politiques en matière de circulation, d’aménagement urbain, de qualité de l’air. Les données issues des capteurs mobiles sont complé- mentaires à celles produites par les stations fixes », indique Pauline Desmedt. z
CHRISTINE CABIRON
MobiLiTés MaGaZine 35 - MArS 2020 - 45
  




















































































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