Page 34 - Voyages & Groupe n°17

E. M. : c’est, en effet, le cas. Mais le marché français apprécie les circuits et autres excursions, et dans ce cadre l’offre indoné- sienne n’est évidemment pas en reste. Bali peut, ainsi, parfaite- ment, se combiner avec d'autres destinations telles Java, Lombok, et le Pays Toraja (Les Célèbes). Notre rôle est, bien évidemment, de mettre en avant cette diversité touristique de l’archipel, d’où, par exemple, le lancement d’un programme ambitieux de com- munication baptisé « 10 nouveaux Bali ». L’objectif fixé par le mi- nistère du Tourisme indonésien est d’attirer 20 millions de tou- ristes sur les destinations rete- nues d’ici 2019. Ces dernières concernent la vieille ville de Ja- karta et l'archipel voisin des Mille Iles, Borobudur, le mont Bromo, l'île de Komodo, les îles Bangka Belitung, le lac Toba (Nord Su- matra), Tanjung Lesung (Ouest Java), Mandalika (Lombok), l'ar- chipel de Wakatobi (sud-est des Célèbes) et Morotai (Moluques Nord).
V&G : la desserte aérienne entre la France et l’Indonésie est-elle satisfaisante ?
E. M. : nous profitons d'une bonne desserte aérienne, même si elle reste insuffisante. Il n'existe pas de vols directs entre Paris et Den- pasar (Bali). Et il n'y a que Sin- gapore Airlines à proposer un réel choix de destinations (13) en Indonésie. Air France assure la liaison Paris-Jakarta, KLM et Garuda Indonesia (en partage de codes) la rotation Amsterdam- Jakarta-Denpasar.
La compagnie aérienne indoné- sienne étudie le lancement d'un vol Paris-Jakarta pour 2019. Les autres options concernent des vols avec correspondance, opérés par Singapore Airlines et dans une moindre mesure par les trans-
porteurs du Golfe persique. Ces compagnies aériennes volent sur Jakarta et parfois Bali, plus rare- ment d'autres destinations même si l'on trouve de nouvelles solu- tions tel par exemple le récent vol de Qatar Airways sur Medan (lac Toba).
Cette vive concurrence a des effets positifs. Les prix des billets d'avion sur l'Indonésie sont moins élevés qu'il y a vingt ans ! On a même vu des tarifs sur Jakarta à partir de 350 euros... Je tiens à signaler aussi qu'il n'y a plus de- puis cet été de compagnies aé- riennes indonésiennes sur la liste noire européenne.
V&G : les professionnels du marché groupe sont nombreux sur la destination...
E. M. : le marché groupe est très important pour nous, et je dirai même essentiel pour nous per- mettre d'atteindre nos objectifs sur la cible hexagonale. Parmi ceux qui programment la desti- nation, on peut notamment citer Visiteurs, Transunivers, Capitale Tours, Amerasia, Parfums du Monde, Syltours, Salaün Holi- days...
V&G : où vont principalement ces groupes?
E. M. : leurs choix portent pour moitié vers Bali, et uniquement Bali ! L’autre moitié choisit les
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Ubud (Bali)
programmes combinés, par exemple Bali et Java, et dans une moindre mesure Lombok et Su- lawesi. Voire même des desti- nations plus improbables telle que le Timor oriental (ou Timor- Leste, ndlr), un pays d’Asie du Sud-Est, indépendant (une in- dépendance obtenue vis-à-vis du Portugal en 1975, puis de l’In- donésie en 2002, ndlr) qui est devenu une très belle destination touristique.
V&G : quelles actions menez- vous pour inciter les professionnels du tourisme à développer leurs programmations sur l’Indonésie ?
E. M. : les voyagistes ne sont pas indifférents à nos efforts de promotion auprès du grand pu- blic, via les médias par exemple. Par ailleurs, nous devrions pro- poser davantage d'éductours et de voyages de presse en 2019. Quant au roadshow réservé aux agences de voyages et aux tour- opérateurs, il aura désormais lieu une fois par an. Celui organisé en mars dernier est passé par Paris, Nice, Marseille et Lyon. La date n'est pas encore fixée pour celui de 2019, mais il s’arrêtera sans doute à Paris et Lyon, peut- être à Bordeaux et Nantes. z
PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT DE MONICAULT
34 - VOYAGES & GROUPE 17 - SEPTEMBRE 2018
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