Page 30 - MOBILITES MAGAZINE n°56

Politiques & institutions
demander les autorisations d’ex- ploitation. Ces autocars seront po- sitionnés sur les lignes interurbaines Lio du Tarn. A termes, nous envi- sageons de transformer 2 000 vé- hicules d’ici 2030. L’ensemble de ces innovations concourent aux engagements pris par la Région Occitanie dans le cadre du « Pacte Vert ».
: Justement, où en est l’expérimentation du TER
à hydrogène ?
J-LG : le TER à hydrogène s’inscrit dans le projet de réouverture de la ligne Montréjeau-Luchon que nous prévoyons pour l’année pro- chaine. Cette ligne est particuliè- rement importante pour les intérêts économiques, touristiques, ther- maux... Avec Bourgogne-Franche- Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, l’Occitanie fait partie des quatre Régions pilotes impli- quées dans l’expérimentation de la technologie hydrogène pour les trains, en partenariat avec l’Etat, la SNCF et le constructeur Alstom. La Région mobilisera 42 M€ pour trois rames dont la motorisation hydrogène sera réalisée sur le site Alstom de Tarbes.
: L’Occitanie a récemment annoncé la
réouverture au service des TER sur de la rive droite du Rhône : qu’en est-il ?
J-LG : elle se fera en deux temps. Dès cet été, nous réouvrirons la portion entre Pont-Saint-Esprit et Avignon. Puis ensuite, à l’horizon 2025, nous poursuivrons jusqu’à Nîmes. Nous installerons entre 5 et 7 dessertes quotidiennes et par sens, car notre idée pour les réouvertures de lignes, c’est de présenter du départ une offre conséquente pour qu’elle soit suffisamment attractive.
: Avez-vous
des projets de réouvertures
d’autres petites lignes ?
J-LG : nous venons de signer le 22 janvier à Narbonne une convention tri-partite avec le Premier ministre qui engage l’Etat, la Région et la SNCF pour la régénération des in- frastructures de nos petites lignes, dans le cadre du plan « France Relance ».
A l’horizon 2025, c’est l’assurance de la réouverture de la ligne entre Quillou et Limoux, ligne non élec- trifiée qui assure la continuité du
trafic depuis Carcassonne. Elle avait été fermée il y a trois ans. Sans doute, vers les mêmes dates, nous envisageons la réou- verture de la ligne entre Alès et Bessèges dans le nord du Gard, dont les sept gares intermédiaires ont été fermées au service des voyageurs en 2012. Pour un peu plus tard, nous avons voté 5 M€ pour lancer les études en vue de la réouverture de la ligne entre Rodez et Séverac, dont le trafic voyageurs a été abandonné de- puis 2017, avec la création de deux nouveaux points d’arrêt à Bertholène et Aguessac.
: L’Occitanie ne figure pas dans les Régions
ayant manifesté leur intérêt en faveur de l’ouverture à la concurrence. Pourquoi ?
J-LG : nous ne sommes pas favo- rables à ouvrir nos lignes TER à la concurrence. Car, quelque soit l’ex- ploitant, le matériel est le même, les infrastructures sont les mêmes et restent à la charge de l’Etat. Nous pensons que ce n’est pas la remise en cause du statut des cheminots qui fera avancer les choses. Notre convention de 8 ans
Mobilités
magazine
Mobilités
magazine
30 - MOBILITÉS MAGAZINE 56 - FÉVRIER 2022
Mobilités
magazine
Mobilités
magazine