Page 51 - MOBILITES MAGAZINE N°20
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                  Opérateurs & réseaux
tram à moyen constant
       7het9hetde16hà18h30.Dans ces plages horaires, les rames ne vont plus jusqu’au terminus de la ligne. A hauteur de la station Cha- mars, elles font demi-tour pour repartir à la gare.
La gestion du rebroussement des rames s’effectue manuellement. «Nous avons positionné un agent de maîtrise à cette station dont la mission est de s’assurer que toutes les conditions de sécurité sont réu- nies. En lien avec le PCC, cet agent déclenche l’arrêt des rames pour éviter qu’elles ne poursuivent leur parcours jusqu’au terminus ». L’in- sertion de ces trajets partiels dans la circulation générale des autres tramways, permet d’atteindre des fréquences de 6 à 7 minutes. Cette organisation est pour l’instant menée dans le cadre d’une expé- rimentation. Keolis et le Grand be- sançon s’accordent dix mois pour en évaluer les effets. « Si les ré- sultats sont concluants, des travaux seront menés pour créer une voie
Les anciens horaires du
tram n’étaient pas callés
sur les principales
arrivées des TGV et TER.
Laurent Sénécat, directeur de Keolis Besançon
de dégagement et installer un ai- guillage automatique ».
19 rames pour 30 stations
Cette nouvelle exploitation du tramway a été mise en œuvre à moyen constant. Pour cela, Keolis a optimisé les temps de parcours la ligne T1, notamment au niveau du franchissement des carrefours. « Par ailleurs, nous avons constaté que la temporisation de l’ouverture/ fermeture des portes était très gé- néreuse car il fallait attendre 3 se- condes. Nous avons supprimé ce temps. Ces deux mesures et l’opti-
misation de la maintenance du parc nous a permis de dégager deux rames supplémentaires destinées à améliorer l’offre ».
Dans l’agglomération bisontine, ce mode est opéré avec 19 rames et dessert 30 stations. Il réalise en moyenne 35 000 voyages par jour, répartis pour moitié sur les deux lignes. Soit 43% de la fréquentation globale du réseau Ginko. « Si on y ajoute le trafic enregistré sur les quatre lignes de bus structurantes, les Lianes, nous atteignons 80% de fréquentation ».
Premières hausses de la fréquentation
Trois semaines après la mise en place du nouveau système d’ex- ploitation sur T2, les premiers ré- sultats sont encourageants. « La fréquentation a augmenté de +12% sur cette ligne et de plus de 6% sur T1 », affirme Laurent Sénécat. Cette tendance devrait être confor- tée dans les prochains mois du fait de la mise en place de titres sans contact. Jusqu’en juillet 2018, les distributeurs automatiques de titres de transport (DAT) délivraient des billets imprimés sur papier thermique. « Cette particularité en- courageait et facilitait la fraude car il n’était pas obligatoire de valider ces billets. Il était donc temps d’y mettre un coup d’arrêt ».
Dans cette agglomération de 190 000 habitants, le taux de fraude dans les transports publics est évalué à 9,4% pour 27 millions de voyages annuels enregistrés. Dans son contrat de délégation de service public, Keolis s’est en- gagé à accroître ce trafic de 9% d’ici 2025. z
CHRISTINE CABIRON
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