Page 3 - MOBILITES MAGAZINE N°14

Editorial
Point d’étape
sur le vélo en ville
Le vélo en ville est passé en quelques années du statut de mobilité douce à celui de mobilité active. Il est vrai que dans l’univers de ce mode alternatif à l’automobile et au transport collectif, la douceur semble ne pas être toujours de mise. Entre les déboires de l’installation de Vélib’2 à Paris et les déconvenues rencontrées par certains nouveaux
acteurs prometteurs, comme Gobee.Bike, le monde de la bicyclette, s’il est indiscutablement bon pour la santé et l’environnement, apparaît bien loin d’être aussi salvateur pour certains de ses acteurs. Il n’empêche, l’avenir est au vélo, du moins si l’on en croit les plans du même nom qui eurissent aussi bien au cœur de nombreuses agglomérations que dans les alcôves du ministère des Transports. Mieux, l’électri cation de la Petite Reine, désormais monnaie courante, ouvre des perspectives d’élargissement à son emploi. Il s’adapterait désormais non seulement à d’autres territoires que ceux des seules villes peu accidentées, mais aussi à toutes les populations, même les moins sportives. Certes, les plus réalistes rétorqueront avec justesse que les hivers neigeux ou pluvieux refroidiront certainement les ardeurs des courageux. Quant aux mauvais coucheurs, ils ajouteront que le vélo ne peut répondre aux besoins de transports de masse nés du développement des fameuses villes-monde qui occupent souvent le devant de la scène. Le modèle de la ville chinoise des années 60 n’est, en effet, plus dans l’air du temps, sauf pour quelques nostalgiques... Il n’empêche. Le vélo est devenu en un tour de roue une des composantes de la mobilité d’aujourd’hui. Son installation et son exploitation sont de fait régulièrement intégrées aux cahiers des charges des appels d’offres lancés par les collectivités. Une conjonction de facteurs
qui a logiquement poussé Mobilités Magazine à changer de braquet sur ce sujet.
PIERRE COSSARD / Editeur
MOBILITÉS MAGAZINE 14 - AVRIL 2018 - 3