Page 39 - MOBILITES MAGAZINE N°19
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                  Opérateurs & réseaux
      XXL aime sa SPL j
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vorise la pédagogie, explique-t-il. D’abord, j’ai souhaité présider la commission mobilité de l’agglomé- ration qui définit la stratégie et le conseil d’administration de la SPL qui met en œuvre. A l’agglo, le co- mité d’orientation stratégique des transports fait le point tous les six mois au minimum : avancement des projets, finances, projets. Pas de surprise, pas de dérive. Les élus ont une connaissance directe de l’action menée par la SPL. Le di- recteur du service mobilité de l’ag- glomération assiste au conseil d’ad- ministration de la SPL. Les élus connaissent ses contraintes. De son côté, la SPL ne se lance pas dans une partie de poker-menteur sur les coûts dès qu’on lui demande quelque chose ».
Pas plus d’1,2% d’augmentation salariale
par an
cette question des coûts s’impose dans la relation de la SPL avec les élus. Yves le chaunu s’explique : « Le coût qui leur est présenté est toujours le plus juste possible. En gros, il sert à réaliser les projets en considérant que les coûts fixes sont déjà payés. C’est ce que l’on appelle le coût marginal ». résultat : depuis la création de la SPL en 2012, le nombre de kilomètres parcourus dans le réseau a augmenté de 2,6%, alors que le coût moyen du kilomètre est resté le même. Autre réussite, mais pour l’avenir cette fois, Baie d’Armor Transports vient de signer un pacte de mo- dération salariale de trois ans (1,2% par an) avec ses syndicats. Le so- cial, un domaine où la SPL avait mal débuté. La fin de la DSP avec Keolis, a fait économiser en 2012 300 000€ d’un coup.
La nouvelle SPL s’est sentie riche. Les salariés ont été sensiblement augmentés. Mais quand, un peu plus tard, des efforts leurs ont été
   enfant, mais il peut circuler sur le réseau toute l’année au lieu d’être limité à un aller-retour par jour entre chez lui et l’école. Tout cela a un coût, mais ne vous y fiez pas, avec la SPL, nous maîtrisons les coûts ! »
Fréquences diminuées sur les grands axes
D’ailleurs, la SPL à Saint-Brieuc, depuis qu’elle a remplacé Keolis en 2012, a surtout rationalisé. Le transport à la demande, à des ar- rêts déterminés, sur des lignes de bus virtuelles, a remplacé du taxi
à domicile, beaucoup plus cher. « Ce changement a été difficile à faire admettre. Les gens ont été obligés d’aller chercher leur bus », indique Yves le chaunu, directeur de la SPL.
Autre réorganisation sur ce territoire encaissé à l’habitat pavillonnaire plombant les ratios économiques du réseau de transport, les grandes lignes ont été revues. De quatre, elles sont passées à cinq. Elles ont été reconstruites en raboutant des branches à besoin de capacités proches.
Même sur ces grands axes, la fré- quence a été abaissée. Toutes les 20 minutes au lieu de 15. 400 000€ d’économie par an ont été réalisées en affinant ainsi les niveaux de desserte, grâce aux comptes précis fournis par la billettique informati- sée en 2014.
De tels changements doivent être plaidés auprès des élus. Pour Denis Kerdraon, l’organisation mise en place autour de la SPL a aidé. « L’information circule, ce qui fa-
  Q
Saint-Brieuc
est installée sur deux vallées
très encaissées. L’habitat pavillonnaire plombe les rations économiques
du réseau
MoBiLitéS MAgAzine 19 - OcTOBrE 2018 - 39
 












































































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