Page 70 - AQMAT Magazine Printemps 2021
P. 70
C’
Gestion
Suite de la page précédente >
Station de lavage de mains transformée en élément de décor
Quel impact suscite la pandémie face à l’aménagement des quincailleries ? À l’heure actuelle, la COVID-19 agit comme un vecteur de changements, susceptibles de durer.
est ce que croit l’architecte Étienne Bernier et chargé de cours à l’École d’architecture de l’Université Laval qui s’est exprimé en décembre, lors d’un webinaire organisé
par le Collège AQMAT.
La pandémie, on le sait, a créé de nouvelles règles d’hygiène et de distanciation, dont la fameuse station de lavage de mains, devenue un arrêt obligatoire à l’entrée des différents commerces.
Une occasion de se distinguer de la concurrence, selon l’archi- tecte. « C’est une opportunité pour le client de se laver les mains avec un savon de qualité et même de développer une odeur propre à l’entreprise », ajoute-t-il.
L’architecte Bernier y voit même la possibilité de créer un élément de design, voire de décor permanent.
Certains propriétaires de centres de rénovation, dont Jocelyn Létourneau de Matériaux de construction Létourneau, se montre plutôt sceptique face aux propos de l’architecte. «À l’heure actuelle, dit-il, les gens en ont soupé du lavage de mains et du port du masque lorsqu’ils entrent dans un magasin. »
Toutefois, advenant le prolongement de la pandémie et la venue de nouveaux variants, M. Létourneau se montre ouvert à l’idée d’investir dans une installation sanitaire de qualité.
Réaction de confiance
Lors du webinaire, M. Bernier a expliqué comment le premier contact avec la senteur et la texture du «push push» d’un désin- fectant ou d’un savon est déterminant. Il créé immédiatement une réaction positive ou négative. « On se sent en confiance et on ressent si le quincaillier fait attention à nous et à notre santé», illustre l’architecte.
Interrogé à ce sujet, le propriétaire de la quincaillerie Lauremat à Sept-Iles, Larry Scanlan pense que le lavage de mains est là pour rester et ce, pour un bon bout de temps.
«Nous avons choisi un désinfectant agréable qui est davantage un savon mousse qui n’assèche pas la peau et dégageant une belle senteur. Les gens nous complimentent sur notre choix », explique-t-il.
68 PRINTEMPS 2021 AQMAT MAGAZINE