Page 12 - AQMAT Magazine Septembre 2018
P. 12
Politique
l’ÉCosystèME dE la ConstRUCtion
bientôt reconnu comme grappe industrielle
Dès la première journée marquant la fin des vacances de la construction, la vice-première ministre et plusieurs associations partenaires étaient réunis à l’École de technologie supérieure (ETS) à Montréal pour annoncer officiellement la naissance d’une grappe mobilisant l’industrie pour améliorer la productivité, favoriser l’innovation et contribuer au rayonnement du Québec.
la vice-première ministre et ministre de l’Économie, de la science et de l’innovation, dominique anglade, a annoncé un appui financier sur cinq ans pour que le Conseil du patronat du québec (cpq) et ses partenaires, dont l’aqmat, se consacrent au développement d’une grappe sur l’écosystème de la construc- tion. Le budget de mars dernier avait d'ailleurs prévu une somme de 1,4 million $ sur cinq ans pour former cette grappe.
« La gestation de cette onzième grappe à voir le jour au québec, étalée sur deux ans, était rendue nécessaire considérant que le secteur économique qui est le nôtre apporte plus de 12,9 milliards $ au PiB du Québec en plus de 155 800 emplois directs », a commenté sur place richard darveau, président et chef de la direction de l’aqmat, citant une étude réalisée par la firme deloitte pour le CPQ et ses partenaires en 2016.
il convient d’ajouter 8,3 milliards $ et 90 700 emplois induits par les dépenses des ménages, majoritairement générés par les membres de l’aqmat.
tout compte fait, l’écosystème de la construction les positionne comme le 4e secteur économique en importance au québec.
«Le secteur de la construction est fortement exposé aux grands cycles économiques mondiaux, à la volatilité des inves- tissements publics en infrastructures, ainsi qu’à une concur- rence internationale qui s’est fortement densifiée», affirme yves-thomas dorval, président-directeur général du cpq.
L’incontournable virage numérique que doit prendre l’industrie et l’allégement des règlements l’encadrant sont au menu des travaux des partenaires de la grappe, appelés à se réunir sur une base mensuelle.
« que toute l'industrie travaille ensemble, c'est une nécessité de plus en plus. on se rend compte qu'on doit travailler ensemble pour s'améliorer, pour l'innovation», a fait valoir Éric Côté, vice-président principal de la corporation des entrepreneurs généraux du québec.
Les représentants des diverses organisations partenaires posent avec la ministre Anglade lors de la conférence de presse à Montréal, dont l’AQMAT, cosignataire du projet dès sa gestation.
«c'est une industrie qui est fortement exposée aux cycles économiques mondiaux, à une volatilité, conséquemment, des investissements publics ou privés. aussi, il y a une concurrence internationale qui se structure, qui s'intensifie, et qui vient se porter à la conquête de nos marchés, au Québec et au Canada » - d'où la nécessité de la concertation au sein d'une grappe industrielle, a plaidé benjamin Laplatte, vice-président du conseil du patronat du québec.
Processus dès l’automne
des chantiers de réfection, c'est-à-dire des consultations, seront organisées à québec et à montréal dès cet automne, et rassembleront « plus de 400 parties prenantes » de l'industrie a indiqué la ministre.
la grappe, elle, doit voir officiellement le jour en janvier prochain.
Virage numérique, formation de la main-d'oeuvre, allégement réglementaire... autant de dossier sur lesquels le gouvernement souhaite se pencher en compagnie des acteurs du milieu, a poursuivi mme anglade.
12 septembre 2018 aQmat magazine