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Dossier Employés d’ailleurs
Farès Mohamed travaille comme ingénieur de procédés chez Formica Canada depuis exactement une décennie.
De l’Europe à la Montérégie :
le parcours de l’ingénieur Farès
chez Formica
Ses parents sont nés aux Comores, un jeune pays affranchi de la France en 1975, perdu dans l’océan indien, près de Madagascar. Ils ont migré et se sont rencontrés en France dans les années 80, lieu et années durant lesquels Farès Mohamed est né. Puis son père l’a poussé vers le Canada pour venir y faire ses études.
arès Mohamed arrive au Québec en 2008 en tant qu’étudiant à l’École polytechnique de Montréal. En 2012, il obtient son diplôme en génie chimique. Et, quelques
mois après, il est embauché par la compagnie Formica Canada, à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Français de la région parisienne, il arrive seul au Canada à 19 ans. « Le jour de mon arrivée, je suis débarqué à Montréal, en pleine tempête de neige. J’avais de la neige jusqu’aux genoux avec mes deux grandes valises et je me suis dit: mon Dieu, mais dans quel endroit j’ai atterri ! »
Farès Mohamed est volubile, curieux et intensément motivé. Il a vécu son parcours d’immigrant comme une grande aventure qui coïncide avec le début de sa vie adulte. « Au-delà du changement de pays, je suis devenu adulte au Canada. En France, je vivais avec mes parents. Ç’a été un grand changement, une aventure qui m’a permis d’apprendre à me connaître. J’ai été rigoureux dans mes études, mais j’ai aussi pris le temps de découvrir les gens, de m’amuser puis de rencontrer plein de monde. »
Bien installé à Saint-Jean-sur-Richelieu, Farès estime que son intégration à la société québécoise s’est bien passée. Les jeunes de sa génération sont ouverts et curieux, tout comme lui. Les Québécois plus âgés, en revanche, sont moins faciles d’approche. «En tant qu’immigrant, j’étais toujours prêt à aller vers les gens, à communiquer et à créer des liens avec mes collègues de travail. Aujourd’hui, je me sens vraiment bien dans la société québécoise. Ici, chacun peut se définir comme il est sans être forcément jugé. C’est ce que j’apprécie beaucoup au Québec. »
Et l’aventure se poursuit pour Farès Mohamed. «Même si cela fait 14 ans que je suis ici, j’ai toujours cette envie de découvertes et d’aventures. Le sentiment d’être dans un nouveau pays est encore là aujourd’hui. Dernièrement, j’ai fait la Véloroute des Bleuets autour du lac Saint-Jean. Je suis allé en Gaspésie il y a deux ans pour visiter Bonaventure, Percé et faire de la plongée sous-marine. »
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