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MOT DU CONSEIL
respect: l’Autre côté de lA médAille
Que mon « Mot de la n » du dernier magazine a fait couler de l’encre ! Revenons sur cette question de loyauté, mais à l’envers : en tentant d’exprimer le point de vue des fournisseurs.
Dans un monde idéal, le manufacturier fabrique et les marchands revendent. la réalité, les marchands ne sont pas tous opérés de façon identique.
Il y a les marchands qui, malgré leur
« indépendance », sont pour la plupart a liés à une bannière ou membres d’un groupement d’achat. Le marché ou la stratégie corporative font qu’un produit vendu par le fournisseur à un prix net identique à tous se retrouve à des prix de vente di érents.
Il y a les ententes commerciales qui font que des allocations, ristournes et rabais peuvent rendre un fournisseur moins attrayant pour le marchand vis-à-vis un compétiteur qui n’est pas soumis à ce système. Aussi, faut-il se questionner sur les clauses d’avis de changements de prix de 60, 90 jours et plus... après acceptation.
le marchand doit accepter que le marché dit des «pro» en est un de volume, avec une marge plus faible que le prix au consommateur, mais avec une clientèle régulière et des produits sur demande.
La relation exclusive entre un fournisseur et un marchand est remise en question parce que l’utilisateur/ consommateur a changé de comporte- ment. Que ce soit via les achats en ligne pour un, les intégrations verticales,
les fusions et/ou acquisitions pour l’autre, l’acheminement des marchandises change.
Outre les raisons d’argent qui poussent les fournisseurs à faire évoluer leur modèle d’a aires, la gestion des stocks, les inventaires en magasin,
la grande variété des produits o erts aux consommateurs/pros, la person- nalisation de masse, la rentabilité au pied carré, l’évolution dans la chaîne logistique dont la livraison à domicile, la responsabilité de commercialisation des marques et des produits, etc.
Il va de soi que l’évolution des pratiques d’a aires des fournisseurs n’est pas nécessairement incompatible avec celle des marchands dits « traditionnels ». Juste l’utilisation de ce mot est déjà
un problème en soi : en quoi un marchand avec pignon sur rue devrait nécessairement demeurer traditionnel ? Poser la question est y répondre.
Si l’on souhaite que les fournisseurs cessent de vendre à nos clients, démontrons plus de loyauté, respectons nos promesses, élargissons le dialogue sur d’autres facteurs que le bas prix, formons
et gardons nos e ectifs.
Mes deux derniers éditoriaux montrent que la vérité n’existe pas, tout n’est qu’une question de perceptions. D’où le rôle de la communication, la vraie, basée sur le respect de l’indépendance des trois parties, si on inclut la variable bannières dans l’équation.
58 décembre 2017 AQmAt mAgAziNe
Nicolas Couture
Président du conseil d'administration de l'AQMAT
Gestionnaire de la relève, Couture TIMBER MART
819 826-3777 nicolas.couture@gabrielcouture.ca