Page 46 - AQMAT_MAGAZINE_Oct-Nov_2016_vol60no7
P. 46

ActuAlité
Soyez informé
AccORD Ou nOn
SuR Le bOiS D’ŒuvRe:
sécuriser nos approVisionnements est prioritaire
L’imposition de droits compensateurs pour le bois d’oeuvre canadien par les États-Unis va nuire aux scieries de nos régions. C’est certain. Mais si les débouchés des producteurs de bois d’ici sont plus difficiles d’entrée aux États-Unis, le phénomène pourrait-il avoir en quelque sorte un effet positif sur l’approvisionnement parfois chaotique dont sont victimes les centres de rénovation ?
la question, d’apparence tordue, mérite d’être posée.
« chose certaine, il faut sécuriser l’approvisionnement local, régional et même national pour nos centres de rénovation », a confié richard Darveau, président et chef de la direction de l’aQmat.
dans cette optique, une rencontre a été provoquée avec la direction du conseil de l’industrie forestière du Québec et un projet de partenariat aQmat-cifQ sera discuté dans l’intérêt des membres respectifs des deux organisations.
Pour comprendre
le différend Canada-USA
La fin de la période de grâce d’un an que s’étaient accordée le canada et les états-unis dans le dossier de l’accord sur le bois d’oeuvre, le 12 octobre, ouvre la porte à l’imposition d’une taxe aux producteurs canadiens, qui auront du mal à le supporter selon les experts de l’industrie.
les producteurs américains peuvent maintenant déposer une plainte devant l’international trade commission sur les « préjudices subis ou susceptibles de se produire ».
«aussitôt que la plainte qui sera déposée d’ici quelques semaines sera jugée recevable, ce qui se fera vraisemblablement au début de 2017, des tarifs compensateurs et peut-être même des quotas seront déterminés unilatéralement le temps que les fonctionnaires de l’administration du commerce international analyse la plainte, ce qui pourrait prendre de six mois à deux ans. Vous voyez donc que ça va prendre du temps », a-t-il ajouté.
les producteurs canadiens pourraient se voir imposer dès mars 2017 une taxe pouvant atteindre 25% de leurs exportations.
« le pouvoir des autorités américaines, c’est de nous imposer une taxe. en vertu des ententes commerciales, ils ne peuvent pas instaurer de quotas, mais c’est ce que veulent les produc- teurs américains dans une entente future», a indiqué andré tremblay, pdG du conseil de l’industrie forestière du Québec (cifQ), sur le réseau tVa.
« Si on nous impose une taxe, c’est sûr qu’on tombe en déficit. nos membres émergent d’une période difficile. ils commencent à peine à se sortir la tête de l’eau. il n’y a pas une seule scierie au Québec qui peut supporter une taxe de 25 % tout en restant rentable. c’est impossible, même pour les plus grosses», a poursuivi m. tremblay.
46 octoBre-noVemBre 2016 AQMAT MAgAzine


































































































   44   45   46   47   48