Page 149 - S. Kristol 20JUIN2025
P. 149

 A PAUSE
SOMETIMES, YOU HAVE TO STOP. CLOSE YOUR EYES. LISTEN TO WHAT WE NEVER REALLY NOTICE.
The wind between the walls. The silence of an empty room. The taste of coffee when you drink it alone in the morning.
In this book, I talk a lot about art, about creation, about Chris, about myself. But the truth is, my world doesn’t end there. There are also the small nothings, the aimless mornings, the quiet, uneventful walks, the faces passed in the street—faces we’ll never see again.
There are the words left unsaid, the absences we still feel, the gestures that tie us to something bigger—an invisible memory.
And then there’s this desire to live slowly. To not unders- tand everything. To let life carry us, without always trying to make sense of it.
Maybe that’s what art is too. Letting life in, unfiltered. Holding it close, even when it slips through our fingers.
Some people love my world, others don’t.
But once you’ve seen it, you remember it. That’s my world. My art. My universe.
It catches something in you, even if you don’t realize it. And maybe that something is simply the need to breathe.
Because at its core, my art can also be a refuge. A moment of peace. A gentle form of therapy. It invites you to slow down, to reconnect with yourself, with memories you thought were lost but return—through a shape, a color, an emotion.
People often say my work brings forward what we usually hide. What’s uncomfortable, wounded, scarred. It’s true. But that’s also where I find beauty. Beneath the armor, there’s sometimes an unexpected light. Something precious, fragile, real.
That’s the thread running through everything I do:
To awaken what we no longer see. To reveal what’s hidden. And to remind us that, despite it all, this world is still full of
beautiful things. Sometimes, all it takes is a longer, softer look.
PARENTHÈSE
PARFOIS, IL FAUT S’ARRÊTER. FERMER LES YEUX. ÉCOUTER CE QU’ON NE REGARDE JAMAIS VRAIMENT. Le vent entre les murs. Le silence d’une pièce vide.
Le goût du café qu’on boit seul le matin.
Dans ce livre, je parle beaucoup d’art, de création, de Chris, de moi. Mais la vérité, c’est que mon monde ne se résume pas à ça. Il y a aussi les petits riens, les matins sans but, les promenades sans histoire, les visages croisés dans la rue, qui ne reviendront jamais.
Il y a les mots qu’on ne dit pas, les absents qu’on sent tou- jours là, les gestes qui nous rattachent à quelque chose de plus grand — une mémoire invisible.
Et puis il y a cette envie de vivre doucement. De ne pas tout comprendre. De se laisser porter par ce qui vient, sans toujours chercher à y mettre un sens.
C’est peut-être ça aussi, l’art. Laisser entrer la vie, sans filtre. La prendre dans ses bras, même quand elle nous échappe.
On aime, on n’aime pas mon univers.
Mais une fois qu’on a vu, on s’en souvient. C’est ça, mon monde. Mon art. Mon univers.
Il accroche quelque chose en vous, même sans que vous vous en rendiez compte. Et peut-être que ce quelque chose, c’est juste un besoin de respirer.
Parce que mon art, au fond, peut aussi être un refuge. Un apaisement. Une forme de thérapie douce. Il invite à ralentir, à se reconnecter à soi, à ces souvenirs qu’on croyait perdus mais qui reviennent par une forme, une couleur, une émotion.
Souvent, on pense que mes œuvres mettent en avant ce qui ne se montre pas. Ce qui dérange, ce qui est blessé, cabossé. C’est vrai. Mais c’est aussi là que je trouve la beauté. Derrière la carapace, il y a parfois une lumière inattendue. Quelque chose de précieux, de fragile, de vrai.
Mon fil conducteur, c’est ça :
Faire naître ce qu’on ne regarde plus. Révéler ce qui est caché. Et rappeler que, malgré tout, ce monde reste rempli de belles choses. Il suffit parfois d’un regard un peu plus long, un peu plus doux.
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