Page 166 - S. Kristol 20JUIN2025
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LE PÊCHEUR DU MARAIS
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UN INSTANT SUSPENDU.
Cette œuvre marque une nouvelle étape dans mon travail en 3D : c’est la première fois que j’intègre d’autres animaux que Paschat, en introduisant ici une famille de cygnes. Ce choix n’est pas anodin : les cygnes, et plus encore leurs petits, incarnent pour moi une forme de majesté douce, une présence silencieuse mais puissante dans le paysage.
J’avais besoin, à travers cette scène, de faire réapparaître la nature dans mon monde urbain. Le vieux ponton, la barque aux couleurs passées, les accessoires à la fois vintage et modernes, créent une atmosphère à la fois nostalgique et chaleureuse. Le tout baigne dans une lumière dorée, comme celle d’un souvenir d’enfance. Cette image me renvoie à des moments précieux que j’ai partagés avec mon père, lors de promenades ou de journées simples passées au bord de l’eau.
Le décor s’équilibre entre calme et excentricité : des cou- leurs vives, presque improbables ensemble, finissent pourtant par s’harmoniser, comme une métaphore de la vie elle-même. Paschat, au centre de la composition, est apaisé. Il pêche, mais ce n’est pas vraiment le poisson qu’il attend : il est là pour ressentir, pour se laisser traverser par le calme, les souvenirs, le passage du temps.
C’est une scène de contemplation, de paix, de retour aux sources.
THE MARSH FISHERMAN
A SUSPENDED MOMENT.
This piece marks a new stage in my 3D work: it’s the first time I’ve introduced animals other than Paschat, here featuring a family of swans. This choice is far from random — swans, and especially their young, represent for me a gentle form of majesty, a silent yet powerful presence in the landscape.
With this scene, I needed to bring nature back into my ur- ban world. The old wooden dock, the faded-colored boat, and the mix of vintage and modern accessories create an atmosphere that is both nostalgic and warm. Everything is bathed in a golden light, like the glow of a childhood memory. This image takes me back to precious moments shared with my father — during walks or quiet days spent by the water.
The setting balances calm and eccentricity: vivid colors, al- most unlikely together, somehow manage to harmonize — like a metaphor for life itself. At the center of the composition, Paschat is serene. He’s fishing, but not really waiting for a catch. He’s there to feel — to be carried by the calm, the memories, the passage of time.
It’s a scene of contemplation, of peace, of returning to one’s roots.