Page 21 - Lifestyle by Rosier 2023

MARCEL PAGNOL, A LATE WRITER
MARCEL PAGNOL, UN ÉCRIVAIN TARDIF
In the middle of a career already well- lled with theater and cinema, Marcel Pagnol embarked on a last adventure that would occupy the end of his life.
Souvenirs d’enfance (1957-1977)
He devoted himself to writing the famous Souvenirs d’enfance, a series of four mythical novels: La Gloire de mon Père (My Father's Glory), Le Château de ma Mère (My Mother's Castle), Le Temps des Secrets (Time of Secrets) and Le Temps des Amours (Time of Loves).
He describes his childhood with his family, his rst years as the son of a schoolteacher from Marseille, his small picturesque Provencal world. He tells of his attachment to his family, his friends and his vacations at the Bastide Neuve, beyond the small village of La Treille. He describes his adventures with his friend Lili des Bellons who introduced him to the thousand and one mysteries of the wild vegetation and fauna in the hills, the hunting parties of his father Joseph and his truculent uncle Jules, his love of nature at the foot of the Garlaban. Nothing is missing from the memories of young Marcel, who wants to become a "hermit" so as never to leave the land of his vacations.
However, there is a lack of everything in the villages of the hinterland of Marseille and the land is poor. It seems that one has to be a child to grasp the magic of these arid lands where water is considered as "the blue gold of the hills". To know a spring is a treasure so secret that to divulge it is like blasphemy, as this dialogue from Le Château de ma mère shows:
— “You can't say about a spring!
— What is this doctrine? exclaimed my uncle.
— Obviously, said my father, in this country of thirst,
a spring is a treasure.
— And then, said Lili, candidly, if they knew the springs,
they could drink from them!
— Who then?
— Those from Allauch or Peypin. And then,
they would come here to hunt every day!”
L’eau des collines (1963)
Marcel Pagnol wrote his work in two volumes: Jean de Florette and Manon des sources, published in 1963 and considered as one of his most beautiful texts.
He describes a rural Provence in its harshest form, in a nature as sublime as it is dif cult. The tragedy unfolds around the Soubeyrand and Florette families where the division between tradition and modernity, villagers and "city strangers", archaism and ideals of scienti c progress, the peasant world and intellectual professions are superimposed. Manon shines with all her beauty and youth, while the old Provençal peasant world, made of secrets, hardness and self- sacri ce, dies out forever. The story was magni cently brought to the screen by Claude Berri in 1986, with Gérard Depardieu, Daniel Auteuil, Emmanuelle Béart and Yves Montand.
Marcel Pagnol passed away in 1974 in Paris. Every February 28th, in the village of La Treille, people all have a thought for the little Marcel who rests alongside all his family under a simple stone tomb in Cassis. For eternity.
Today, 67,000 public establishments bear his name, proof, if any were needed, that he is among the illustrious Frenchmen of the 20th century. The little Provençal boy forged a national destiny. n
Comédie musicale en préparation :
60 représentations à Paris 13e,
du 4 avril au 9 juin 2024
puis tournée d'octobre à décembre 2024.
Au creux d’une carrière que le théâtre et le cinéma ont déjà bien remplie, Marcel Pagnol se lance dans une dernière aventure qui va occuper la n sa vie.
Souvenirs d'enfance (1957-1977)
Il se consacre à l’écriture de ses Souvenirs d’enfance, série de quatre romans mythiques : La Gloire de mon Père, Le Château de ma Mère, Le Temps des Secrets et Le Temps des Amours.
Il décrit son enfance auprès de sa famille, ses premières années de ls d’instituteur marseillais, son petit monde provençal pittoresque. Il relate son attachement à sa famille, à ses amis et ses vacances à la Bastide Neuve, au-delà du petit village de La Treille. Il y dépeint ses aventures avec son ami Lili des Bellons qui l’initie aux mille et un mystères de la végétation sauvage et de la faune dans les collines, les parties de chasse de son père Joseph et de son truculent oncle Jules, son amour de la nature au pied du Garlaban. Rien ne manque aux souvenirs du jeune Marcel, qui veut se faire « ermite » pour ne jamais quitter le pays de ses vacances.
Pourtant, on manque de tout dans les villages de l’arrière-pays marseillais et la terre est pauvre. Il semble qu’il faille être enfant pour saisir la magie de ces terres arides où l’eau est considérée comme « l’or bleu des collines ». Connaître une source est un trésor si secret que le divulguer tient du blasphème, comme le montre ce dialogue tiré du Château de ma mère :
— Une source, ça ne se dit pas !
— Qu’est-ce que c’est cette doctrine ? s’écria l’oncle. — Evidemment, dit mon père, dans ce pays de la soif,
une source, c’est un trésor.
— Et puis, dit Lili, candide, s’ils savaient les sources,
ils pourraient y boire !
— Qui donc ?
— Ceux d’Allauch ou bien de Peypin.
Et alors, ils viendraient ici chasser tous les jours !
L'eau des collines (1963)
Marcel Pagnol écrit son œuvre en 2 tomes : Jean de Florette et Manon des sources, publiés en 1963 et considérés comme l’un de ses plus beaux textes.
Il y décrit une Provence rurale dans ce qu’elle a de plus âpre, dans une nature aussi sublime que dif cile. La tragédie se déploie autour des familles Soubeyrand et Florette où se superpose la division entre tradition et modernité, villageois et « étranger de la ville », archaïsme et idéaux de progrès scienti ques, monde paysan et métiers intellectuels. Manon rayonne de toute sa beauté et de toute sa jeunesse, tandis que le vieux monde paysan provençal, fait de secrets, de dureté et d'abnégation, s'éteint à jamais. L’histoire sera magni quement portée à l’écran par Claude Berri en 1986, avec Gérard Depardieu, Daniel Auteuil, Emmanuelle Béart et Yves Montand.
Marcel Pagnol s’éteint en 1974 à Paris. Chaque 28 février, dans le village de la Treille, on a une pensée pour le petit Marcel qui repose aux côtés de tous les siens sous une simple tombe en pierre de Cassis. Pour l’éternité.
Aujourd’hui, 67 000 établissements publics portent son nom, preuve, s’il en fallait, qu’il gure parmi les Français illustres du XXe siècle. Le petit minot provençal s’est forgé un destin national. n
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