Page 69 - Lifestyle by Rosier 2014
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In this steaming heat, men are naked down to the waist, sometimes even to the feet with simple trunks except of course the “Oliviers généraux“ in meeting. They keep their jacket, seat in a row, the walking stick between their legs, the hands resting on the knob. They preside and no one can see their eyes under their large black hats” (Jean Giono, la Provence).
The grinding wheel is driven in the “trapetum” by a horse or a donkey blinded by blinders. The olives are poured into the trough. Pulp and kernels are crushed and reduced into thick paste, shed into the “scourtins” pockets, baskets in alfa or braided sparta, which serve as filters. Each “passe” - quantity of olives crushed - is 8 double olives, 80 kg (1 double = 20 liters = 10 kg).
Regarding the press, made with 2 stones, with its 7 tons oak beam of 2 meters of diameter and its 2,7 tons wheel, it has to be moved by 2 men. The scourtins ( the filters) are filled with the olive paste and stacked on 1 meter high. When the press is pushed down, the pressing strength extends on a surface of 0,25 m2.
Therefore the olive paste bears the weight of 5 tons of the press, plus the weight of the 2,745 of the wheel, so 7 tons or a pressure of 280 kg by cm2. The extracted oil and water are collected in a stone tank dug into the rock.
The oil mill is also called a “blood mill“ as it uses human or animal strength. The cellar where the olives are crushed is lit by waste olive oil lamps. As the waste isn’t missing, there are lamps everywhere.
The cellar is used also not to lose the heat produced by the oil extraction. At the back of the room, a fire is blazing under a enormous vat. This oil mill is the faithful witness to the ingenuity and power required at the time to perform essential tasks in everyday life. It offers
a fascinating trip in the Provençal past of olive oil making. n
La meule est entraînée dans le trapetum par un cheval ou une mule aveuglés par des œillères. Les olives sont versées dans l’auge. La pulpe et les noyaux y sont broyés et réduits en pâte épaisse dont on emplit la poche des scourtins, cabas en alfa ou sparte tressé, qui servent de filtres. Chaque passe – quantité d’olives broyées – est de 8 doubles d’olives, soit 80 kg (1 double = 20 litres = 10 kg).
Quant au pressoir, avec sa poutre en chêne de 2 mètres de diamètre et de 7 tonnes, son volant de 2,7 tonnes, il est actionné par 2 hommes et composé de deux pierres. Les scourtins remplis de pâte d’olive sont entassés sur 1 m de haut. Lorsqu’on descend le pressoir, la force pressante s’exerce sur une surface de 0,25 m2. La pâte d’olive supporte donc le poids des 5 tonnes du pressoir, plus le poids des 2,745 tonnes du volant, soit 7 tonnes ou une pression de 280 kg au cm2. L’huile et l’eau sont recueillies dans une cuve de pierre dure incluse dans le rocher.
Le moulin à huile est aussi appelé moulin à ‘sang’ puisque le fonctionnement utilisait la force humaine ou animale. Les caves où on broyait l’olive étaient éclairées avec des déchets d’huile. Comme il n’en manquait pas, il y avait des quinquets partout. On se mettait ainsi sous terre pour ne rien perdre de la chaleur qu’il faut pour extraire l’huile du fruit. Au fond flambait un brasier sous un énorme cuveau.
Ce moulin à huile est le témoin fidèle de l’ingéniosité et la maîtrise requises à l’époque pour accomplir des tâches indispensables à la vie quotidienne. Il vous offre un petit voyage dans le passé provençal de l’huile d’olive. n
Moulin des Bouillons
Musée de l’histoire du Verre et du Vitrail D148 - Route de St Pantaléon
84220 Gordes
Tél. : 04 90 72 22 11
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