Page 41 - Livre S. Kristol 16JUIN2025
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3D MODELING
MY WAY OF SCULPTING IN THE DIGITAL WORLD.
When I work on my 3D pieces, I approach them with the same level of precision and intent as when I create physical sculptures. The only difference is that here, everything takes place in a fully digital environment. This is what I call my digital sculpture.
I start from scratch. Every object, every character, every detail is modeled individually, by hand, using a graphic tablet. I sculpt shapes as if I were handling a malleable material — a raw block I shape and refine until it matches the image I have in mind. Each volume, each curve, every fold in the clothing, every accessory is created separately, then assembled into the final composition.
But modeling doesn’t stop there. Once the forms are in place, I work on every texture, draw every pattern, add color, and sculpt the light. I then spend a considerable amount of time adjusting the perspective, balancing the shadows, making sure that each material feels real—so that leather looks soft, wool feels warm, and paint appears fresh.
Each piece takes me between 350 and 400 hours of work. It’s a long and meticulous process, but it’s essential. Because what I want is for my characters to have a real presence, to invite touch, to radiate energy. Whether it’s in a painting or a sculpture, what I seek above all is to bring my world to life.
LA MODÉLISATION 3D
MA FAÇON DE SCULPTER DANS L’UNIVERS NUMÉRIQUE.
Quand je travaille mes tableaux en 3D, je le fais avec la même exigence et la même démarche que lorsque je crée une sculpture physique. À la différence près que là, tout se passe dans un univers entièrement numérique. C’est ce que j’appelle ma sculpture digitale.
Je pars de zéro. Chaque objet, chaque personnage, chaque détail est modélisé individuellement, à la main, à l’aide d’une tablette graphique. Je sculpte des formes comme si je manipulais une matière malléable, un bloc brut que je vais façonner jusqu’à obtenir ce que j’ai en tête. Chaque volume, chaque courbe, chaque pli de vêtement, chaque accessoire est créé séparément, puis assemblé dans la composition finale.
Mais la modélisation ne s’arrête pas là. Une fois les formes en place, il faut travailler chaque texture, dessiner chaque mo- tif, ajouter les couleurs, sculpter la lumière. Je passe ensuite un temps considérable à ajuster la perspective, à équilibrer les ombres, à faire en sorte que les matières soient crédibles — que le cuir ait l’air doux, que la laine ait l’air chaude, que la peinture semble fraîche.
Chaque tableau me demande entre 350 et 400 heures de travail. C’est un processus long, minutieux, mais essentiel. Car ce que je veux, c’est que mes personnages aient une vraie présence, qu’ils donnent envie d’être touchés, qu’on ressente presque leur énergie. Que ce soit dans un tableau ou une sculpture, je cherche avant tout à rendre mon univers vivant.
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