Page 54 - Livre S. Kristol 16JUIN2025
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KING STREET
Sculpture 40 cm.
LE RETOUR AUX ORIGINES.
Avec King Street, Stéphane Kristol réaffirme une partie essentielle de son identité artistique : l’urbanité, brute et assumée. Cette sculpture incarne un retour aux sources. Après plusieurs œuvres marquant une transition vers plus de douceur, de ten- dresse et de réflexion intérieure, King Street vient rappeler que l’art de Kristol puise aussi dans l’énergie brute de la rue, dans ce style graphique nerveux, coloré, intense.
Sans être un street artiste au sens classique — il ne peint pas dans l’espace public —, l’artiste revendique une esthétique profondément urbaine. On y retrouve ici les codes qui ont mar- qué ses débuts : les graffitis, les typographies expressives, la gestuelle rapide, les références à la culture pop et à l’attitude « bad boy ». C’est une œuvre compacte, directe, mais chargée de signes. Chaque mot inscrit sur le corps du personnage — love, street, art, Kristol — est comme une déclaration.
À travers cette sculpture de plus petit format, l’artiste crée une passerelle. Il tend la main à son premier public, celui qui l’a connu avec ses grandes pièces urbaines, et lui dit : « Je n’ai pas oublié. Je continue à avancer, mais vous êtes toujours avec moi. » Cette œuvre est un point d’ancrage, une balise dans son parcours, un repère pour celles et ceux qui l’ont suivi depuis le début.
Comme dans une saga où l’on suit l’évolution d’un héros à travers les chapitres, King Street est un clin d’œil complice. Il ne s’agit pas de renier le passé, mais de le faire exister au sein d’un mouvement plus vaste. Une manière de dire que, même en évoluant, l’on peut rester fidèle à soi-même.
A RETURN TO ROOTS.
With King Street, Stéphane Kristol reaffirms a vital part of his artistic identity: raw, unapologetic urbanity. This sculpture marks a return to the source. After several pieces reflecting a shift toward softness, tenderness, and inner contemplation, King Street serves as a reminder that Kristol’s art also draws from the raw energy of the street—from a graphic style that’s bold, vibrant, and intense.
Though not a street artist in the traditional sense— he doesn’t paint in public spaces—Kristol embraces a deeply urban aesthetic. Here, we find the elements that defined his early work: graffiti, expressive typography, swift gestures, pop culture references, and that defiant “bad boy” attitude.
It’s a compact, direct piece, yet loaded with meaning. Each word inscribed on the character’s body—love, street, art, Kristol— is a statement in itself.
Through this smaller-scale sculpture, the artist builds a bridge. He reaches out to his first audience—those who discove- red him through his large urban pieces—and tells them: “I haven’t forgotten. I’m moving forward, but you’re still with me.”
This work is an anchor, a milestone, a marker for those who have followed his path from the beginning.
Like in a saga where a hero evolves with each chapter, King Street is a knowing wink. It doesn’t reject the past—it makes it part of a larger journey. A way of saying that even while evolving, one can remain true to oneself.




















































































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