Page 5 - Peppone #2
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Peppone, l’artiste
qui ne voulait pas grandir
Je connais les œuvres de Peppone depuis de nombreuses années et elles ont trouvé naturellement leurs places dans nos galeries.Comme beaucoup, j’ai d’abord été conquis par le premier degré de lecture de son travail, qui consiste à se plonger avec humour dans un bain d’enfance. « Ce n’est pas un art intellectuel, ce n’est pas le but car cela vous empêcherait de lâcher prise », m’a-t-il dit lors de notre première rencontre. Le second degré est plus complexe, plus insidieux parce qu’en plaçant les héros de notre enfance dans des situations aux références iconiques, Peppone nous donne envie de se rappeler la force de certaines photos,  lms, af ches ou événements historiques qui ont drapés notre propre construction personnelle.
Ainsi ses mélanges improbables vous pénètrent par les racines de votre propre culture tout en conservant l’essence du propos original, qui lui, a fait la grande Histoire. On sourit ainsi autant devant la tendresse des Simpsons en « création d’Adam » de Michel-Ange que devant sa manière si légère de revisiter la cultissime pochette « abbey road » des Beatles.
Aujourd’hui, ses œuvres m’entourent et les regarder me rappelle à chaque instant que si on quitte l’enfance en grandissant, l’enfance, elle, ne vous quitte jamais vraiment.
Christelle Lecœuche Réan
Peppone, the artist who didn’t want to grow up
I’ve known Peppone’s work for years and it’s a natural  t with our galleries. Like many people, I was  rst struck by its face value which is a fun- lled dive into childhood. «It isn’t intellectual art, that’s not the point, it would stop you letting go,» he told me when we  rst met. The  gurative side to it is more complex and insidious. By putting our childhood heroes into iconic scenes, Peppone uses the power of certain photos,  lms, posters or historical events that have a special place in our minds.
Unlikely combinations take you back to your own cultural roots yet stay true to the original style that made history. The Simpsons in Michelangelo’s The Creation of Adam raises just as big a smile as the artist’s lighthearted take on The Beatles’ iconic Abbey Road cover.
I’m now surrounded by his work and every time I look at it, I’m reminded that although we leave childhood behind when we grow up, childhood never really leaves us.
Christelle Lecœuche Réan
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