Page 10 - Livre Meytal taieb
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Savoir Pardonner
suis victime d’une maladresse, que je me retrouve dans un malentendu, je dois selon la Torah pardonner. Nous avons des rituels concernant le pardon pour être pardonné soi-même comme les Séli’hot et Yom Kippour mais qui concernent autant le pardon que l’on doit accorder volontiers à son prochain ; et rappelons-nous que nous disons « Baroukh Hamapil » au coucher afin de pardonner tout ce que l’on a pu endurer durant la journée passée.
A travers les Seli’hot nous préparons notre chemin pour revenir vers HaKadoch Baroukh Hou en lui demandant pardon. A Yom Kippour je dois vider le verre que j’ai rempli toute l’année et si j’ai cette Emouna et que je pardonne alors je me sentirai complètement vidée de mes rancunes et de mes fautes et je retrouverai une extraordinaire sensation de légèreté... et alors, car ainsi est fait l’être humain je me remettrai petit à petit « à remplir le verre ».
Maintenant si je ne veux pas vider le verre, que je ne veux pas pardonner à untel, ou que même malgré un pardon donné de vive voix je reste tout de même très pointilleux en mon coeur à son encontre, en refusant de passer sur un dommage je me bloque et je bloque ce prochain.
Pour celui qui est rancunier et qui vit dans la méditation de la revanche qu’il prendra sur celui qui lui a causé du tort sa vie n’est pas une vie. Sa vie est comparable à un volcan qui sommeille mais peut exploser à chaque occasion. Il n’est jamais calme !
Cependant pardonner ne signifie pas qu’à présent tu doives te comporter comme un paillasson laissant tout le monde te marcher dessus. Tu peux en parler avec la personne qui t’a nui à laquelle tu pardonnes, tu peux avoir du Din, du jugement mais fais rentrer le ‘Hessed, la miséricorde en dedans. Il ne faut pas se montrer trop rigoureux car dans la mesure que tu prends pour soupeser tes
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